Paul Roux
«Comment se déroule le processus de sélection de l’orthographe du mot hijab dans La Presse?» demande Ramzi, qui souligne qu’on écrit hijab au Liban, mais higab en Égypte et hidjab au Maroc.
Lorsque plusieurs orthographes sont en concurrence, nous en choisissons habituellement une. Nous consultons d’abord Le Robert, notre principale source d’inspiration. Nous consultons aussi les grands journaux français, en particulier Le Monde. Enfin, il nous arrive de faire une recherche, grâce à Google, pour voir quel est l’usage le plus répandu. Hijab, par exemple, revient 281000 fois dans Google, contre 171000 pour hidjab. Mais le plus important, c’est d’être constant.
L’usage est aussi hésitant entre burqa, burqua et burka. Nous avons choisi la première graphie.
Précisons que le hijab est un voile. Le niqab, avec lequel il sera possible de voter au Canada, couvre tout le visage de la femme, sauf les yeux. Quant à la burqa, elle couvre à la fois le visage et le corps. Seule une grille, au niveau des yeux, permet de voir sans être vue.