Stéphane Dion promet de récompenser les citoyens qui économiseront l'énergie
Presse Canadienne
Jusqu'à 2000 $ de rabais pour un véhicule à haut rendement énergétique, 3500 $ pour une demeure moins énergivore, le candidat à la direction du Parti libéral du Canada (PLC), Stéphane Dion, promet de récompenser en espèces sonnantes et trébuchantes les citoyens qui économiseront l'énergie.
"Je pense qu'au bout du compte, les gens vont se dire: c'est bien l'écologie", a dit M. Dion, en point de presse mardi soir à Québec, où il a dévoilé son plan sur les changements climatiques et l'énergie.
Le plan, qui comprend une cinquantaine de projets, a été présenté devant une cinquantaine de militants réunis en plein air pour partager un repas de maJis.
Favorisant des mesures simples et concrètes, touchant les citoyens "dans leur vie de tous les jours", le candidat à la direction du PLC s'est en outre engagé à offrir un crédit d'impôt de 3500 $ aux familles qui feront l'acquisition d'une maison répondant aux critères d'économie d'énergie.
Des "rabais à l'achat" seront également offerts pour l'achat d'appareils électroménagers et de systèmes de chauffage moins énergivores.
Le plan propose aussi une nouvelle hypothèque certifiée "verte" pour financer des rénovations et des améliorations de l'efficacité énergétique résidentielle. Les intérêts de cette hypothèque certifiée seront déducdibles d'impôt, a promis le candidat.
"Ces mesures permettraient aux familles d'épargner 1000 $ par année sur leurs coûts d'énergie", a-t-il illustré.
Quant aux automobilistes, ils pourront bénéficier d'une remise pouvant atteindre 2000 $ s'ils optent pour un véhicule hybride, nettement plus efficace sur le plan énergétique.
"Nous allons faire des économies en faisant les bonnes choses pour la planète", a lancé M. Dion, précisant que les "primes" seront offertes soit par rabais direct, crédit d'impôt ou baisse de la TPS.
"Nous allons nous assurer que ce soit le moins compliqué possible", a-t-il dit.
Même à un coût de 10 milliards $ d'ici 2012, le plan sur les changements climatiques demeure une bonne affaires aux yeux de l'ancien ministre de l'Environnement.
"Le temps de l'énergie à bon marché est révolu. Si nous ne faisons rien, nos dépenses seront encore plus grandes", a-t-il expliqué en substance.
Pour bien marquer son opposition aux politiques environnementales controversées du gouvernement Harper, M. Dion joue à fond la carte du défenseur du protocole de Kyoto.
Selon lui, si les mesures prévues dans son plan étaient mises en oeuvre dès l'an prochain, le Canada serait toujours en mesure d'honorer ses cibles de réduction de gaz à effet de serre fixées pour 2012.