Disons-le franchement. Le groupe « Mise en demeure » a compris qu’il n’était pas la bienvenue à Québec. Suite à l’indignation de la population de Québec, aux pressions du maire Labeaume et à la sortie du premier Ministre, les organisateurs de l’événement « Envol et Macadam » ont retiré le groupe de la programmation.
Bien.
En conférence de presse, le groupe musical anarchiste (ben quoi?) trouve que « le monde capotte en …stie avec c’t'affaire là ». L’affaire? Les propos violents qu’ils véhiculent dans leurs chansons, le « Tuer Martineau » sur leur site internet, le « On veut au moins une police de morte », c’est pas beau ça? Liberté d’expression, qu’ils disent.
Les musiciens du groupe étaient abasourdis que des groupes « engagés » ne puissent plus dire des choses violentes, selon le reporter sur place. Après tout, selon eux, ils seraient « une sorte d’Opération Enfant-Soleil » pour les victimes des forces policières!
Alors laissez-moi, bien humblement, tenter de leur expliquer pourquoi le « monde capotte ».
Le monde capotte parce que jusqu’à tout récemment, la population ignorait tout de tous ces groupes anarchistes qui ont contaminé les rues de la métropole, brimé des libertés fondamentales des citoyens et des commerçants, et souillé la réputation de Montréal.
Le monde capotte parce que nous découvrons une gauche radicale dont nous ne soupçonnions même pas l’existence. Une gauche radicale qui empêche les étudiants d’accéder à leurs cours, met des bombes fumigènes dans le métro, bloque des ponts, font de la casse, et se promène avec des symboles de l’ancienne URSS tout en faisant le salut hitlérien!
La CLASSE, la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), les Forces armées révolutionnaires du Québec (FARQ), les communistes de Québec solidaire, tout ça nous fait, oui, capotter!
La haine, le mépris, l’acharnement psychologique de ces révolutionnaires sur des personnes? Ça effraie, oui, d’autant que le niveau de tolérance et de complaisance des autorités montréalaises pour ce qu’on observe jour après jour dans ses rues semble, pour certains, complètement surréaliste.
Alors oui. Si la population de Québec se lève et exprime haut et fort que ce genre de discours n’est pas acceptable – et encore moins lors d’une fête de la St-Jean – tant mieux! C’est aussi ça, la démocratie. Pouvoir signifier à nos représentants élus que nous en avons assez, que nous refusons ce genre de propagande haineuse et que notre seuil de tolérance a été atteint.