Le groupe jihadiste État Islamique (EI) a publié vendredi une vidéo dans laquelle
deux de ses membres libanais menacent le Hezbollah ainsi que plusieurs officiels libanais.
12/03/2016
Le groupe jihadiste État Islamique (EI) a publié vendredi une vidéo dans laquelle deux de ses membres libanais menacent le Hezbollah ainsi que plusieurs officiels libanais.
"Nous appelons les sunnites du pays à se révolter", lancent ces deux jihadistes dans cette vidéo publiée par "le bureau de presse de l'émirat de Raqqa", capitale autoproclamée de l'EI en Syrie. "La constitution de votre pays est un châtiment et vous êtes gouvernés par des criminels. Votre seule constitution, c'est le Coran. Il n'y a que deux voies : celle du sunnisme ou celle du diable", expliquent-ils.
Dans cette vidéo, les jihadistes pressent les chrétiens de se convertir à l'islam. "Si vous ne le faites pas, soit, mais vous serez incapables d'affronter l'EI", déclare l'un d'eux.
Affirmant que le Hezbollah est "la source du crime et de l'oppression dans le pays", les islamistes estiment que "le régime syrien a envahi le Liban d'abord avec le consentement des pays arabes, ensuite avec l'accord des Croisés", en référence aux pays occidentaux.
Cette vidéo montre également des images du chef du Courant du Futur, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, s'entretenant avec le secrétaire d’État américain John Kerry, ainsi qu'avec le roi Salmane d'Arabie saoudite. Les jihadistes de l'EI accusent M. Hariri et le roi saoudien d'acheter des millions de dollars de missiles pour l'armée et les forces de sécurité, qui n'ont d'autre but que de tuer des sunnites".
Dans cette vidéo, l'EI accuse également toutes ces parties de "corruption et de terreur", et de paver la voie au renforcement de l'emprise du Hezbollah sur le Liban.
L'EI s'adresse également aux "dictateurs du mini-État libanais"; à savoir le président du Parlement, Nabih Berry, le Premier ministre Tammam Salam et le ministre de l'Intérieur Nohad Machnouk.
"Vous n'arriverez pas à empêcher l'arrivée de l'EI", ont prévenu les extrémistes. "Nous atteindrons peut-être Jérusalem en marchant sur vos cadavres", a même menacé l'un d'eux.