La gauche, la droite et le centreOrigines de la distinction gauche-droiteLa dénomination entre les idées de gauche et celles de droite provient de la Constituante. À cette époque, au parlement, les députés se positionnaient dans la pièce en fonction de leurs affinités communes. Les députés assis à la gauche de la salle représentaient les masses populaires et souhaitaient favoriser l’égalité des chances dans la société. À l’opposé, du côté droit, se trouvaient les députés qui représentaient l’élite et qui souhaitaient favoriser la création du bien-être économique. Depuis, cette opposition entre la droite et la gauche est restée et ce, même si plusieurs nuances sont apparues dans les deux camps au fil des ans; toutes deux ayant dérivé vers des courants plus extrémistes. Peu à peu, ces dernières années, les différences entre les deux camps se sont amenuisées dans plusieurs pays et les débats se situent plus généralement entre le centre gauche et le centre droit. La gauche et l’extrême-gaucheLes principales valeurs de la gauche sont le collectivisme et l’égalitarisme. Les partisans de la gauche politique ont toujours mis de l’avant lasatisfaction des besoins élémentaires du prolétariat. En fait, les politiques de gauche sont presque toutes inspirées des idées de Karl Marx. Les gens de gauche veulent ainsi créer un monde meilleur. Plusieurs courants politiques de gauche ont en fait une philosophie révolutionnaire, favorable aux changements qui avantageraient les classes sociales plus modestes. Mettant de l’avant des préoccupations telles que la justice sociale, l’égalité, la solidarité, l’humanisme et la laïcité, les courants de gauche ne s’expriment pas tous avec la même force et les mêmes revendications. Les penseurs de gauche ont plutôt tendance à valoriser un État interventionniste qui contrôle et gère l’économie et qui crée de nombreux services sociaux. Plusieurs courants de pensée plus modérés, comme la social-démocratie, s’opposent aux courants idéologiques plus radicaux tels que le socialisme et le communisme. Les partis politiques de gauche qui prônent la révolution pour renverser le système capitaliste sont plutôt associés à l’extrême-gauche. Dans ces situations, les partis n’hésitent pas à refuser la démocratie habituelle ni à utiliser la violence ou le terrorisme pour arriver à leurs fins. Les partis d’extrême-gauche sont ceux qui interprètent des idées de Marx d’une manière très radicale. En effet, plusieurs régimes totalitaires ont vu le jour. Dans ce cas, les autorités utilisaient le mécontentement du peuple pour justifier les mesures prises. Dans les régimes totalitaires, pour parvenir à une société réellement égalitaire, les libertés individuelles sont limitées. Les critiques faites à la gaucheDans les faits, certains régimes de gauche, même ceux qui n’étaient pas totalitaires, ont bien souvent servi à favoriser l’élite au pouvoir sans réellement améliorer les conditions de la population. C’est en fait l’un des risques des politiques de gauche: celui d’enrichir la classe bourgeoise qui agit au nom du peuple. C’est de ce risque que provient l’expression «gauche caviar» qui désigne cette classe bourgeoise qui se définit è gauche, mais qui ne l’est pas dans ses actes. Plusieurs personnes critiquent également le fait que les politiques de gauche valorisent les droits et les libertés sans toutefois y rattacher les devoirs et les responsabilités individuelles. Les apports des idées de gaucheMalgré toutes les critiques, il ne faut pas non plus dénier les améliorations sociales que ces idéologies ont apportés: lois du travail, droits civils, égalité des chances, services sociaux, assurances, réglementation du commerce… Tous ces acquis ont permis de mettre fin aux conditions des ouvriers de la Révolution industrielle, de créer les syndicats et de mettre fin aux injustices sociales comme la ségrégation. La droite et l’extrême droiteLes penseurs de droite ont constamment misé sur des valeurs plus traditionnelles telles que l’ordre social, le travail, la famille, la stabilité économique et la création du bien-être. Fortement liée au libéralisme économique et politique, la droite peut se représenter par un système de causalité dans lequel une valeur est associée à un impact: travail et salaire, effort et récompense, compétence et succès, faute et sanction, droits et devoirs. Dans un système de pensée comme celui-là, il y a beaucoup de place pour l’individu, l’autonomie et la responsabilité individuelle. Comme pour la gauche, plusieurs nuances existent au sein de la droite selon l’importance accordée aux valeurs morales, au travail et à la liberté du commerce. L’extrême-droite repose fortement sur une idéologie basée sur la tradition et le nationalisme. En effet, tous les régimes d’extrême-droite se caractérisent par une vision décadente du présent, une nostalgie d’un passé brillant, la peur du métissage et des étrangers, la censure des moeurs… Les politiciens d’extrême-droite souhaitent alors mettre en place un régime élitaire puisque les individus sont naturellement inégaux. Le sentiment nationaliste devient alors intolérant face aux étrangers et à l’immigration. Les dirigeants instaurent un sentiment de peur et d’insécurité dans la population qui acceptera les mesures prises. Dans plusieurs cas, les régimes d’extrême-droite abolissent les libertés individuelles au nom de la nation. D’ailleurs, ces régimes, pour résister aux opposants, sont autoritaires, voire totalitaire. La sécurité sociale y est très basse alors que les dirigeants n’hésitent pas à utiliser la violence et le terrorisme. Les critiques faites à la droiteMême lorsqu’elle ne s’appuie pas sur des idéologies traditionnelles ou racistes, la droite est l’objet de nombreuses critiques. Plusieurs jugent que la droite accorde une part trop importante à l’économie et aux libertés individuelles, au détriment de la société et des classes défavorisées. On critique à la droite les abus du libéralisme économique et l’absence de structures sociales permettant de mieux soutenir les gens dans le besoin et l’absence de politiques environnementales. Le centreComme son nom l’indique, les idées du centre visent à faire l’amalgame entre les deux positions politiques. Il existe ici aussi plusieurs nuances, selon les éléments repris de chaque côté de l’axe. Les politiques de centre ne véhiculent pas d’idéologie aussi forte que celles qui marquent la gauche et la droite. Les politiques centristes règlent souvent les situations au cas par cas, avec un souci de pragmatisme et de nuances. Les idées qui se situent plus au centre-gauche soutiennent un état plus fort et plus interventionniste. Comme les gens du centre-gauche critiquent l’économie de marché et le capitalisme, ils proposent des réformes sociales et la mise en place de structures favorisant la redistribution plus égalitaire des richesses via des programmes sociaux, la création d’entreprises publiques et l’instauration de lois pour encadrer les entreprises privées. Dans les politiques de centre-gauche, les dépenses étatiques sont élevées. Les idées qui se situent plus dans le centre-droit défendent quant à elle l’économie de marché, le droit à la propriété et les libertés individuelles. Toutefois, les gens reconnaissent le rôle régulateur de l’État dans l’économie. Bien qu’il y ait présence de services sociaux dans les visions de centre-droit, il y a également un souci de réduire les dépenses de l’État et delimiter les réglementations. C’est une politique qui favorise les baisses d’impôts, la privatisation d’entreprises publiques. Les gouvernements de centre-droit ont également souvent alerté la population du fort endettement du pays. Retour sur les conceptsDans les deux cas, les nuances entre le centre et l’extrême sont très variées et dans les deux cas, les extrêmes s’appuient sur des idéologies très fortes qui mettent de côté plusieurs aspects importants de la vie en société : que ce soit l’extrême-gauche qui élimine les libertés individuelles au nom de la collectivité ou encore l’extrême-droite qui élimine les programmes sociaux, la liberté de presse et les droits de grève au nom de la rentabilité économique et des lois du libre marché. Les deux types de régimes extrêmes finissent par se ressembler et causer beaucoup d’insatisfactions. Haut de la page Idéologies politiques, économiques et socialesPlusieurs idéologies ont marqué les régimes politiques et leurs structures. Certaines idéologies sont plutôt de gauche alors que d’autres sont de droites. Voici les principales idées dont les dirigeants et politiciens s’inspirent. L’économie de marchéPrincipe économique, la liberté de marché décrit un système dans lequel les entreprises et les individus (les agents économiques) ont l’entière liberté de vendre ou d’acheter des biens, des services et des capitaux. Les lois économiques de l’offre et de la demande assurent le contrôle des prix. Fortement liée au concept de capitalisme, l’économie de marché fonctionne si les agents économiques agissent en fonction des intérêts et desprofits, considérés comme la récompense liée aux risques pris en cours de route. Dans plusieurs régimes politiques, l’économie de marché est combinée avec des balises qui sont fixées par l’État et qui assurent un meilleur fonctionnement du marché. Le système d’économie de marché n’est pas totalement incompatible avec les programmes sociaux, avec une économie planifiée, dans une certaine mesure. Plusieurs puristes, qui se situent plus à droite sur l’axe politique souhaitent diminuer au maximum, voire complètement, l’intervention et les limites que l’État impose à la liberté totale de marché. L’économie planifiéeOpposée à la liberté totale de marché, l’économie planifiée a lieu lorsque les différents choix d’investissements, de production et de contrôle des prix sont entièrement gérés par l’État. Dans une économie planifiée, le gouvernement doit déterminer un plan qui guidera l’économie du pays. Dans les états d’aujourd’hui, l’État a plutôt un rôle de régulateur et de planificateur de la logique économique. Selon certains, trop d’interventions de l’État brouillerait les règles du marché économique. Capitalisme - DroiteSystème économique basé sur la propriété privée et la quête des profits, le capitalisme s’insère dans une économie de marché, axée sur la liberté des acheteurs et des vendeurs. Aujourd’hui, le capitalisme est également fortement lié à la démocratie. Plusieurs états démocratiques associent le capitalisme à un état plus interventionniste. Dans ces cas-là, l’État fixe des règles que les agents économiques devront respecter. Le libéralisme - DroiteIdéologie qui s’est développée pendant le siècle des Lumières avec Locke et Montesquieu, le libéralisme se distingue sur les plans économiques et politiques. Le libéralisme économique est l’équivalent du capitalisme et de l’économie de marché: recherche du profit et libre marché Le libéralisme politique est un système dans lequel plusieurs partis coexistent. Les citoyens ont alors la possibilité de choisir leurs dirigeants lors des élections. Dans cette idéologie, l’État est apte à gérer les conflits et à trouver des consensus, mais ne doit pas trop intervenir sur le marché et sur l’économie. Dans les deux conceptions libérales, c’est la compétition entre les agents et entre les partis qui stimulent les progrès et les innovations. Le néo-libéralisme - DroiteFormulée après la Deuxième Guerre mondiale, l’idéologie néo-libérale critique fortement l’intervention de l’État. Dans l’optique néo-libérale, la crise des années 30 n’a pas été causée par les excès du capitalisme, mais plutôt par les trop nombreuses interventions de l’État qui auraient perverti l’économie de marché. L’État néo-libéral doit laisser aller le marché et favoriser la libre concurrence et laisser tomber toute forme d’économie planifiée qui assujetti l’économie à la politique. Le conservatisme - DroiteIdéologie de droite, le conservatisme valorise des éléments du capitalisme: liberté d’entreprise, libre marché des biens, propriété privée… Toutefois, s’ajoutent des valeurs plus traditionnelles liées à la religion et la morale (division des rôles en société, famille, travail, avortement, drogues, censure…). De plus, dans l’idéologie conservatrice, la défense acquiert une importance capitale dans les décisions politiques. Le conservatisme s’oppose au progressisme et aux mouvements révolutionnaires. En effet, la tradition et la continuité sont très prisées des gouvernements conservateurs. Le totalitarisme - Extrême-droiteLe totalitarisme consiste à la gestion d’une nation par un parti unique, sans opposition. Tous les citoyens sont alors derrière l’État qui gère la vie publique et la vie privée (forces de l’ordre, encadrement de la jeunesse, relations professionnelles). Le totalitarisme est associé à la tyrannie et à laprise illégale du pouvoir, par la force. Dans les régimes totalitaires, les individus n’existent que dans leur apport à la collectivité et à la nation. L’État fait alors la promotion de ses dirigeants, vouant un véritable culte à l’État et à son chef. Dans bien des cas, l’État est militarisé. Il assure ainsi sa domination et sa pérennité par lapeur. Mussolini fut le premier à revendiquer un état totalitaire. Avec son idéologie fasciste, il a imposé le culte du chef et le parti unique. Mussolini rejetait en fait le libéralisme, le marxisme, l’individualisme et la démocratie. Il a instauré un régime d’extrême-droite en proposant l’institutionnalisation de la dictature, un parti unique, le nationalisme ethnique et le corporatisme. Le marxisme - GaucheTiré des théories de Marx, le marxisme n’est pas un système politique. C’est en fait une analyse philosophique, politique, économique et culturelle de la société. Marx décrivait la société menée par les classes sociales et la lutte des classes. Il souhaitait le renversement de la bourgeoisie et l’instauration d’une société socialiste qui allait guider le peuple vers la société sans classe du communisme. Marx a également fourni une analyse du capitalisme. Selon lui, le principal problème de cette doctrine du libre marché était la non distribution des profits, l’exploitation de l’Homme par l’Homme, la concentration des richesses et le chômage. C’est pourquoi la solution proposée par Marx implique l’abolition des classes sociales, pour éliminer les luttes sociales et créer une société plus égale. Le marxisme a inspiré plusieurs idéologies et régimes politiques de gauche et de l’extrême-gauche: communisme, socialisme, social-démocratie… Communisme - Extrême-gaucheLes communistes rêvent d’une société fondée sur la communauté des biens. Dans ce cas, la propriété privée est abolie au nom de la propriété collective. Le communisme s’inspire directement du marxisme et des idées de Karl Marx. Le communisme prône une société sans classe et sans état. Les régimes ayant tenté le communisme ont implanté une dictature pour imposer cette société. Le régime totalitaire mis en place utilisait alors la répression et le déni des libertés individuelles. La société communiste telle qu’imaginée et conceptualisée par Marx demeure un concept théorique impossible à implanter réellement. Les libertés individuelles, les différences de goût et des besoins n’ont pas été prises en considération par Marx. Ce système pourrait fonctionner si tous les citoyens étaient pareils et avaient les mêmes pensées, les mêmes désirs et les mêmes besoins. Égalitarisme - GaucheL’égalitarisme fait la promotion de l’égalité absolue de tous les hommes. Dans les cas où cet égalitarisme est minimal, l’égalité concerne les droits civils, les chances et les opportunités. La réussite et les résultats dépendent ensuite du mérite. Des théories plus radicales de l’égalitarisme vantaient un égalitarisme total dans lequel les résultats étaient uniformes; ce qui rejette toute notion d’individualisme, d’altérité et d’identité. Au nom de l’égalité, cette théorie en vient à brimer toute notion de liberté. Le socialisme - GaucheLes idéologies socialistes visent à réformer le système de la propriété privée des moyens de production et d’échange afin que lacollectivité s’approprie ces moyens. Vantant des valeurs similaires à celles du communisme, le socialisme mise surtout sur l’équité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources et la solidarité. Lorsque le socialisme est étudié dans une perspective marxiste, il sert en fait de régime transitoire entre le capitalisme et le communisme. Lorsqu’il est vu en-dehors du marxisme, le socialisme est plutôt une doctrine des partis de gauche, moins radicale que ne peut l’être le communisme. La social-démocratie - GaucheLa social-démocratie vise sensiblement les mêmes objectifs que le socialisme, mais avec des moyens moins violents. Ne revendiquant pas la révolution, la violence et les régimes autoritaires, la social-démocratie entend plutôt utiliser les interventions de l’État pour stimuler les progrès sociaux. Généralement, la social-démocratie est associée aux partis de centre gauche ou à la gauche modérée. Le progressisme - GaucheS’opposant au conservatisme, le progressisme valorise la transformation des structures sociales et politiques pour favoriser la justice sociale et améliorer les conditions de vie. Le progrès moral de l’humanité est possible grâce aux innovations scientifiques et techniques. Dans la vision progressiste, le sens de l’histoire repose sur le progrès. Le courant progressiste a connu une forte baisse de popularité au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. En effet, après avoir constaté que le progrès était utilisé au détriment de l’homme (bombe atomique, génocide, pollution) et que la pauvreté était toujours aussi présente, l’idéologie du progrès bon pour l’humanité était moins valorisée. Haut de la page Les types de régimes politique et d’organisation du pouvoirLes types de régimes décrits dans cette section sont, de manière générale, applicable tant avec des idées de droite, de gauche que de centre. Avant de décrire les modes d’organisation de l’État, il faut tout de même définir quelques notions importantes. SouverainetéLa souveraineté, c’est le droit d’exercer une autorité sur les trois ordres du pouvoir (législatif, exécutif et judiciaire). La souveraineté marque l’indépendance d’un État par rapport à d’autres nations. Il n’y a pas de pouvoir supérieur à celui-là. La souveraineté peut être détenue par plusieurs personnes selon le type de régime mis en place. La manière d’exercer le pouvoir est définie et limité par la constitution, adoptée par l’État. La constitution cerne les institutions gouvernementales, leur rôle, le contrôle et le partage du pouvoir. ÉtatL’État représente la collectivité, le peuple et la nation en exerçant le pouvoir et la souveraineté. L’État est la forme la plus complexe et élaborée de la gestion d’une société humaine. Il comprend les gouvernements, les lois, les impôts, les institutions et les services, les ministères, les directions et l’administration. Régime politiqueLe régime politique constitue le mode d’organisation des pouvoirs publics et de l’État. Il varie en fonction du type de gouvernement, du fonctionnement de ce gouvernement et du type de pouvoir instauré par l’État. Dans les régimes politiques, on distingue les régimes d’assemblée, les régimes parlementaires, les régimes présidentiels et les régimes mixtes. Les régimes d’assemblée n’existent généralement que le temps de rédiger la constitution avant déterminer le type de régime qui sera instauré de manière durable. Dans un régime d’assemblée, cette dernière est élue lors d’un suffrage universel et divers comités se partagent les pouvoirs et les fonctions. Comme il n’y a pas de distinction nette entre les ordres du pouvoir, ce régime est rapidement instable. Les régimes parlementaires fonctionnent sur une plus grande séparation des pouvoirs. Le gouvernement doit agir en collaboration avec l’assemblée de représentants élus. Dans un régime parlementaire, il est toujours possible de renverser ou de dissoudre le gouvernement en cas de situation sans issue où le gouvernement n’a plus l’appui de l’assemblée. Exemple Le Canada Les régimes présidentiels accordent plus de place au chef d’état, le président. Il y a également une séparation des pouvoirs qui est plus stricte. Le chef de l’état gère le pays à l’aide de l’assemblée parlementaire. Exemple Les États-Unis Les régimes mixtes font un amalgame entre les régimes parlementaires et les régimes présidentiels. Dans ce cas, le président doit toujours agir s’il y a accord avec la majorité parlementaire. Exemple La France, depuis la 5e république DémocratieDans une démocratie, le pouvoir est détenu par le peuple. Ce dernier est souverain et tous les citoyens sont égaux, sans distinction de race, de naissance ou de richesse. Lors des élections dans un système démocratique, c’est toujours la majorité qui l’emporte. Les dirigeants élus doivent gérer la nation enrespectant la constitution. Pour qu’il y ait démocratie, il faut que les individus soient libres et égaux, que le système judiciaire soit indépendant du pouvoir politique, queplusieurs partis politiques participent aux élections, que le peuple soit fréquemment consulté lors d’élections ou de référendums, qu’il y ait place au débat dans la société et dans le système politique, que les institutions en place favorisent ce débat et qu’il y ait justice dans les prises de décisions. Si l’un de ces éléments n’est pas respecté, il n’y a pas démocratie. L’ochlocratie est l’un des dérivés de la démocratie. Cette forme extrême de démocratie souhaite que toutes les décisions soient appuyées par l’ensemble de la population. RépubliqueDans une république, c’est officiellement le peuple qui a la souveraineté. L’État doit alors servir le bien commun et non les intérêts privés. Le pouvoir est pris en charge par des représentants élus pour une durée déterminée. Le mot république ne garantit pas nécessairement que l’État soit une démocratie. D’ailleurs plusieurs dirigeants utilisent en fait cette désignation pour camoufler une dictature, un régime théocratique ou totalitaire. ConfédérationUne confédération est une association d’états souverains qui décident de gérer les affaires communes par un pouvoir central. Les états qui font partie de la confédération y sont entrés de leur plein gré. La confédération se dote d’organisations étatiques pour atteindre les objectifs fixés. Dans les faits, il y a peu de confédérations dans le monde. Généralement, elles éclatent en plusieurs états indépendants ou bien forment une fédération. FédérationDans une fédération, le pouvoir est divisé en deux ordres: un pouvoir central et plusieurs composantes régionales. Les deux ordres gèrent les trois branches du pouvoir. Généralement, chaque ordre du pouvoir a des compétences et des juridictions qui lui sont propres. Ces juridictions sont définies dans la constitution. La puissance du pouvoir central varie d’une fédération à l’autre. Certaines fédérations laissent plus de pouvoir aux ordres régionaux alors que d’autres laissent la majorité des pouvoirs au gouvernement central. À l’international, seul le pouvoir central peut agir et participer aux conventions et aux traités. Les problèmes politiques dans les fédérations surviennent lorsque la définition des juridictions n’est pas claire, lorsque de nouvelles juridictions apparaissent ou lorsqu’il y a des écarts entre les responsabilités et les ressources financières. Le Canada et les États-Unis sont des exemples de fédération dont la distribution des pouvoirs a été bien différente. OligarchieDans une oligarchie, le pouvoir est détenu par un tout petit nombre de personnes, en fonction de la richesse, d’une tradition ou de la force militaire. Généralement, les oligarchies sont instables et évoluent vers une monarchie. MonarchieDans la monarchie, le pouvoir est détenu par un seul individu et le pouvoir est héréditaire. C’est le cas de la monarchie absolue de Louis XIV. La monarchie peut également s’inscrire dans une optique gouvernementale, comme la monarchie parlementaire de l’Angleterre. DictatureLa dictature est un régime arbitraire où tous les pouvoirs sont détenus par une seule personne ou un groupe réduit de personnes. Les dictateurs refusent généralement de partager les pouvoirs. Dans une dictature, les libertés individuelles ne sont pas garanties, il n’y a pas de liberté de presse, aucune opposition n’est tolérée, il n’y apas de groupes de pression. Les dictatures surviennent souvent après une guerre ou une crise importante que les institutions étatiques n’arrivaient pas à résoudre. Souvent, le dictateur prend le pouvoir en faisant un coup d’état. Lorsque le pouvoir de la dictature est détenu par un groupe militaire, on appelle cette dictature une junte. Des officiers ont pris le pouvoir par la force, après une insurrection. Le pouvoir y est autoritaire et non démocratique. Une autre forme de dictature est l’autocratie, régime totalitaire dans lequel le pouvoir est absolu et personnel. Le [lvf#7070] tsarisme de la Russie [lvf#7070] est un exemple d’autocratie. ThéocratieL’autorité d’une théocratie s’appuie sur l’essence divine. Le dirigeant est vu comme le représentant de dieu sur terre. Sa nature divine empêche toute forme de contestation. L’autorité étatique est exercée par les leaders religieux qui prennent appui sur les dogmes de leur religion pour gérer la vie publique, sociale et politique. Le risque des régimes théocratiques est de limiter les libertés individuelles pour ceux qui n’ont pas la même religion que l’État. L’Égypte pharaonique est un exemple de théocratie. EmpireUn empire est un ensemble de territoires sous la domination d’un même chef. Contrairement à la fédération ou à la confédération où les nations décident d’elles-mêmes d’y entrer, les territoires de l’empire ont été conquis et annexés à l’empire sans le consentement des peuples. Les empires ont des ambitions de conquêtes et d’expansion du territoire. Exemples L’empire romain L’empire arabe Anarchie /// Marie-France Bazzo Assez de cette extrême-gauche nauséabonde ! |