DES FEUX BIEN INUTILES
Bernard Tessier
Installé temporairement en mars 2015 pour remédier au ralentissement des automobilistes pendant une demi-heure les matins scolaires, causé par les brigadiers qui traversaient les élèves parfois un à la fois, le feu de circulation devait être en fonction pendant 6 mois jusqu'à la fin de la construction de la nouvelle école primaire de L'Île-des- Soeurs.
Il semblerait que le feu temporaire a rendu le trafic automobile plus fluide. Les brigadiers ont continué d'accompagner les mêmes enfants, mais cette fois, aux intervalles dictés par le cycle de 35 secondes des lumières.
DÉPENSE DISCUTABLE
Estimé grossièrement à 80 000$, c'est une dépense discutable pour régler une problématique de circulation automobile pendant une demi- heure uniquement en période scolaire.
Un chronomètre de 35 secondes distribué aux brigadiers aurait eu le même effet.
UN PROJET TEMPORAIRE DEVENU PERMANENT
Aujourd'hui, il n'y a plus d'élèves qui traversent le matin et les brigadiers ont quitté l'intersection depuis 12 mois, mais les feux temporaires subsistent. 24h sur 24h, 7 sur 7. La moitié du temps, les véhicules attendent sur la rouge inutilement.
Bêtement, Verdun tente de justifier ce feu en complétant un abaque à partir des données périmés d'une étude de circulation effectuée en 2013, à l'époque où les 1 000 élèves de L'Île-des-Soeurs se rendaient à la seule école Elgar.
Une vérification de l'abaque indique que la méthodologie d'application eut produit un faux résultat de justification pour le critère de pointe matinale d'une heure.
ÉVOLUTION DE L'ACHALANDAGE
Depuis l'ouverture de l'école des Marguerites en septembre 2015 et la réaffectation de 492 élèves vers cette deuxième école, le nombre de voitures se rendant à l'école Elgar a diminué substantiellement.
Aujourd'hui, une nouvelle dynamique de circulation moins achalandée caractérise l'intersection. Or, l'étude de circulation 2013 des débits véhiculaires est désuète et serait à refaire puisqu'elle ne reflète plus la réalité.
RAPPORT DU SPVM
Selon le rapport du SPVM en date de juillet 2016, l'intersection Berlioz/Île-des-Soeurs n'est pas accidentogène.
Au cours des 3 dernières années, deux accidents dits avec «blessé léger» mais aucun accident qualifié de «blessé grave» et aucun accident «avec décès».
Selon le Ministère des transports du Québec, il faudrait une moyenne de cinq (5) accidents/an durant les trois (3) dernières années pour justifier un feu.
RISQUE ACCRU DE COLLISIONS
Par contre, depuis l'installation des feux, plusieurs citoyens remarquent une augmentation significative de la vitesse des véhicules traversant l'intersection tandis que certains accélèrent bien au-delà de 40km/h pour éviter une attente sur la rouge.
Notons qu'un accident est survenu en 2015 alors que le feu de circulation était en opération. Pendant les deux années précédentes
(2013 et 2014), le SPVM enregistre seulement un accident alors que l'intersection est gérée par les panneaux d'arrêt.
PROMESSE DE CONSULTER
En janvier 2015, dans une entrevue avec le Magazine, le maire Parenteau a promis :
«... on ferait une consultation si on devait ajouter des feux.»
http://journalmetro.com/local/ile-des-soeurs/actualites/705503/un-
retard-de-livraison-reporte-limplantation-des-feux-de-circulation/
Jusqu'à présent, les insulaires ont fait preuve de patience et de tolérance face à un projet temporaire de 6 mois qui spolie le caractère champêtre et résidentiel du quartier depuis un an et demi.
À quand cette consultation Monsieur le maire?
Bernard Tessier
Tout ou presque sur l'éclairage public
http://noranet.com/ep/bnq.shtml