Pollution lumineuse

Radio-Canada à L'Île-des-Soeurs

Des lampadaires allumés 24h sur 24

Mise en garde contre les lampadaires DEL
des médecins réunis à l'assemblée annuelle de l'Association médicale américaine (AMA)

Révolution lumineuse

Un « phare » dans la chambre à coucher

La Ville suspend la conversion des lampadaires aux DEL

Éclairage DEL : des dommages minimes selon l'inventeur

Attendu cet hiver, l'avis du Directeur de santé publique (DSP)
concernant les lampadaires de la piste cyclable du boulevard de L'Île-des-Sœurs
ne sera finalement pas rendu avant l'automne prochain.

Norme du Bureau de normalisation du Québec (BNQ)
applicable à une piste cyclable et un parc urbain

Une lumière qui inquiète

Diminuer l’éclairage inutile

Diminuer l’éclairage inutile : Pourquoi pas à Verdun ?
Madeleine Fleury
Le Magazine de L'Île-des-Soeurs
19 mars 2009

La Ville de Verdun peut-elle se doter d’une politique d’économie d’énergie et devenir ainsi une ville modèle en ce domaine? Hubert Reeves, astrophysicien et vulgarisateur scientifique, dit dans son dernier livre : «S’il n’y a pas de changements importants dans nos modes de vie, 30% des espèces animales et végétales auront disparu avant la fin du XX1e siècle, est-ce le monde que nous voulons laisser à nos enfants et petits-enfants?»

Ceci posé, que pouvons-nous faire à Verdun pour participer à ce mouvement d’économie d’énergie déjà amorcé en Californie et dans certaines villes américaine et canadienne? La diminution des éclairages nocturnes dans les rues, les édifices et espaces publics serait déjà un bon début pour une telle politique. Un mouvement déjà bien implanté aux Etats-Unis, l’International Dark-Sky Association ou mouvement pour un Ciel noir sensibilise les municipalités dans leur rôle essentiel qu’elles doivent jouer dans ces transformations.

Hubert Reeves parle aussi des «initiatives individuelles qui ont leur importance. Imaginez quand elles s’additionnent… trente mille personnes qui éteignent les lampes inutiles.»

Il ne s’agit pas de revenir à la noirceur mais plutôt d’équilibrer la lumière et la nuit, de rationaliser l’utilisation de cette énergie pour éliminer les éblouissements inutiles et ainsi retrouver une lumière douce et contrôlée qui donne une ambiance agréable et permet de se souvenir qu’il y a un ciel étoilé. On raconte que lors d’une panne généralisée à Los Angeles, des gens furent surpris de voir qu’existaient ce qu’on appelle les étoiles! Et ce n’est pas une légende urbaine!

Montréal est une des régions les plus éclairées en Amérique du Nord et le Québec est la zone géographique qui génère le plus de lumière au monde par habitant. L’électricité à bas prix nous fait perdre le sens du vrai prix des choses : Calgary, suréclairée comme Montréal, prévoit économiser deux millions annuellement grâce à son programme de conversion de l’éclairage public. Tucson en Arizona est revenue à l’éclairage des années 50, sans aucune augmentation du vandalisme et pour le mieux-être de ses habitants. Les régions de Mégantic et Sherbrooke ont institué de nouveaux règlements pour limiter les éclairages violents et empêcher que le site astronomique du Mont Mégantic ne soit inutilisable à cause de la pollution lumineuse. En France «l’excès de lumière est sur le point d’être reconnu juridiquement dans le champ des pollutions, au même titre que celles de l’air ou de l’eau.»

La Fédération des astronomes amateurs du Québec, la FAAQ4, a présenté en 2005 un mémoire au Ministère de l’Environnement. Les auteurs sont madame Chloé Legris et monsieur Yvan Dutil. En voici quelques extraits:

- Les pertes d’énergie dues à l’utilisation d’éclairage inutile sont évaluées à un milliard de dollars en Amérique du Nord. Au Québec, les chiffres sont de 50 millions.

- Les routes, les stationnements, les terrains de jeux, les magasins et les garages dépassent de deux à cent fois les normes recommandées pour un éclairage sécuritaire.

- L’éclairage artificiel a des conséquences dramatiques sur la migration des oiseaux : on estime que 24 000 oiseaux s’écrasent sur les gratte-ciel de Toronto chaque année, attirés par la lumière.

- Des zones de reproduction sont désertées car elles sont trop éclairées la nuit.

- L’absence de noirceur serait aussi un facteur aggravant dans certains cancers et les troubles du sommeil.

- Il est faux de dire qu’un éclairage violent diminue les problèmes de vandalisme : l’inverse a été constaté dans des parcs et campus américains, moins éclairés la nuit : le vandalisme a diminué.

Pour conclure, on peut se demander quels seraient les avantages à réduire l’éclairage? - Une économie d’énergie et d’argent. - Un environnement sécuritaire, car les éclairages agressifs que nous connaissons actuellement ne dissuadent en rien les malfaiteurs.

- Une lumière douce et contrôlée qui ne soit ni intrusive ni éblouissante, donnant ainsi une ambiance nocturne tout en beauté.

- La sauvegarde du ciel étoilé.

Pourquoi pas à Verdun et L’Île des Soeurs où les nouvelles habitations pourraient bénéficier de règlements revus selon des normes adaptées à ces préoccupations environnementales?

Voici deux sites qui expliquent très bien la problématique de la pollution lumineuse. Cherchez ces mots sur Google :

- Astrolab du mont Mégantic, aller à Pollution lumineuse.

- Dossier de presse Vers une reconnaissance de la pollution lumineuse.

- Une vérité qui dérange, Al Gore, Ed. La Martinière, Paris.

Monsieur Pierre Tournay, spécialiste des problèmes de pollution lumineuse sera à la réunion du «Town Hall le 23 mars à 19h au Centre Elgar de l’Île des Soeurs, 260 rue Elgar.

2016
Norme BNQ applicable à une piste cyclable et un parc urbain

Éclairage au système DEL
Shawinigan poursuit son projet comme prévu

Retour