QUÉBEC - Au Palais de justice de Québec, mardi matin, le porte-parole de la CLASSÉ, Gabriel Nadeau-Dubois, a plaidé non coupable à une accusation d'outrage au tribunal.
C'est un étudiant de l'Université Laval, Jean-François Morasse, qui est à l'origine de ce recours. M. Morasse soutient que le porte-parole de la CLASSÉ a incité les étudiants à ne pas respecter l'injonction qu'il avait lui-même obtenue pour assister à ses cours.
Les propos reprochés à Gabriel Nadeau-Dubois ont été prononcés sur les ondes du Réseau de l'Information (RDI), le 13 mai.
Il avait affirmé qu'il était légitime que des étudiants dressent des lignes de piquetage pour faire respecter les votes de grève et, conséquemment, empêcher ceux qui avaient obtenu des injonctions de pénétrer dans les salles de cours.
L'avocat de Jean-François Morasse, Maxime Martel-Roy, a affirmé qu'il exigera une peine de prison si Gabriel Nadeau-Dubois est jugé coupable. La peine maximale en cette matière est de un an.
À son arrivée au tribunal, M. Nadeau-Dubois a qualifié la situation de triste et regrettable. Il a dit déplorer que le conflit étudiant ait créé un tel niveau de tension, menant un étudiant à vouloir en mettre un autre en prison.
L'accusé a dit se questionner sur les raisons véritables de ce recours, invoquant la possibilité qu'il s'agisse d'un geste de frustration et de revanche, plutôt que d'un véritable exercice juridique.
Gabriel Nadeau-Dubois subira son procès les 27 et 28 septembre.