CHARTE DES VALEURS QUÉBÉCOISES
EWAN SAUVES / AGENCE QMI
Publié le: jeudi 22 août 2013
Le controversé projet de Charte des valeurs québécoises du gouvernement Marois, a reçu un premier appui jeudi, celui d’une organisation de jeunes indépendantistes. Génération nationale juge même que la future loi ne va pas assez loin.
«On n’est plus vraiment à l’heure des demi-mesures, a indiqué Simon-Pierre Savard-Tremblay, président et fondateur de Génération nationale, groupe fondé en janvier dernier. C’est une mesure qui est forte, ferme, mais juste.»
Dans tout le chahut médiatique entourant le projet de loi du ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, un premier groupe a décidé d’appuyer publiquement l’initiative de gouvernement Génération nationale a invité Bernard Drainville à aller encore plus loin dans sa législation. Les dispositions de la Charte, rapportées cette semaine par les médias, sont «intéressantes, mais pas suffisantes», a estimé le président et fondateur du groupe indépendantiste.
Neutralité de l’État
On apprenait mardi que le Parti québécois (PQ) souhaitait bannir le foulard islamique et les autres signes religieux apparents de la fonction publique, des tribunaux, des écoles, des centres de la petite enfance et des hôpitaux. Seules les écoles privées seraient épargnées par la loi.
«Il ne nous semblerait pas excessif d’envisager également la neutralité pour les élèves des écoles publiques», a laissé entendre M. Savard-Tremblay.
Le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur et responsable de la métropole, Jean-François Lisée, a pour sa part affirmé que son parti était prêt à «traverser la tempête» pour assurer la neutralité religieuse de l’État.
Pour Génération nationale, qui prône justement la laïcité dans les institutions étatiques, le gouvernement doit adopter une doctrine visant à replacer la culture nationale au centre des priorités.
«La Charte est une pierre essentielle à un édifice, a illustré Simon-Pierre Savard-Tremblay, ancien président du Forum jeunesse du Bloc québécois. Il ne faut pas que le PQ se mette à diluer son projet. L’exemple de la loi 101 en 1977 nous montre souvent que le geste radical d’aujourd’hui va être la normalité demain.»
Financement des écoles privées
M. Savard-Tremblay a de plus estimé qu’il serait temps que le gouvernement cesse de financer les institutions privées confessionnelles de la province. Celles-ci véhiculeraient des valeurs «radicalement différentes des nôtres».
«Des écoles confessionnelles sont financées à hauteur de 60 % par année, alors qu’elles enseignent, les écoles musulmanes en particulier, des sourates particulièrement violentes sur les châtiments envers les infidèles, que les jeunes filles et les jeunes garçons doivent être séparés le temps de l’éducation physique, etc. L’encouragement de l’État à ces écoles n’a pas lieu d’être», a souligné le président de Génération nationale.