Professeur d'histoire au collège François-Xavier-Garneau à Québec.
POUR LE VOTE ÉLECTRONIQUE!
Soyons clair: l'immense majorité des étudiants n'a rien à voir avec la violence exercée depuis plusieurs jours. Par contre, une frange du mouvement étudiant, menée par la CLASSE, estime que l'usage de la violence et de la désobéissance civile est le seul moyen d'amener le gouvernement à faire des concessions sur la question des droits de scolarité. Les leaders de cette association reconnaissent d'ailleurs cette stratégie à mots couverts. Malgré le caractère dégradant des événements de vendredi dernier, il faut réaliser que les partisans de cette stratégie se chiffrent à moins de cinq mille dans l'ensemble de la province. Ne serait-ce qu'à cause de cette instrumentalisation de la violence, le gouvernement Charest doit absolument refuser de revenir sur sa décision. Autrement, il ouvrirait la porte à toutes les dérives et le Québec deviendrait virtuellement ingouvernable. Par contre, les leaders étudiants ont une responsabilité : celle de permettre à tous les étudiants de se prononcer sur la poursuite de la grève en toute liberté et sans craindre l'intimidation. Ils doivent mettre un terme à ces pratiques honteuses : des salles trop petites, des opposants conspués et menacés, des accrocs flagrants aux procédures, des décomptes des votes douteux. Au XXIe siècle, à l'ère des cellulaires, ces méthodes déloyales doivent être abandonnées une fois pour toutes. Pour ce faire, ils disposent d'un moyen facile à mettre en oeuvre : le vote électronique, ouvert à tous après la tenue d'un débat.