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POLITIQUE, lundi 16 janvier 2006, p. a3
Préoccupé par le faible taux de participation aux dernières élections, le Parti Vert du Canada (PVC) s'en prend au mode de scrutin actuel et en appelle à un système de représentation proportionnelle.
«Le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour, issu de 1867 n'est plus approprié à la réalité d'aujourd'hui, a déclaré le porte-parole québécois du Parti Vert du Canada, Claude William Genest, hier en conférence de presse à Gatineau. [...] Il dénature ce que les citoyens affirment à travers leur vote. Il est temps de le réformer.»
Selon M. Genest, si les citoyens sont de plus en plus nombreux à penser que leur vote ne fait pas la différence, c'est parce que le processus électoral favorise un vainqueur qui rafle toute la mise. Ainsi, la diversité des allégeances politiques exprimées ne se reflète pas au sein du Parlement où la représentation des femmes et des minorités demeure également faible.
Le candidat dans Jeanne-Le Ber a cité l'exemple des pays scandinaves où la représentation proportionnelle existe, et où le taux de participation aux élections et la représentation des femmes au sein de la législature sont plus importants.
Il propose donc de mettre sur pied un processus de consultation publique à l'échelle nationale afin de déterminer la forme de représentation proportionnelle à retenir. Cette réforme entrerait en vigueur lors des prochaines élections fédérales.
Le PVC poursuit ainsi son offensive sur d'autres terrains que l'environnement auquel plusieurs le trouvent trop souvent confiné. Récemment, le chef Jim Harris faisait valoir que les verts étaient plus responsables sur le plan financier que les autres partis fédéraux.
Le PVC est la seule formation politique à réclamer la représentation proportionnelle pure. Si le Nouveau Parti démocratique s'en prend aussi au mode de scrutin en place depuis la Confédération, il opte plutôt pour un système combinant la représentation de députés par circonscription à un système de représentation proportionnelle.