Mihai Adrian Draghici, un étudiant en histoire à l'Université Laval et Kim Laganière, qui étudie en soins infirmiers au cégep de Montmorency, ont déposé leur demande d'autorisation de recours collectif mercredi, au palais de justice de Montréal.
Les demandeurs allèguent que des milliers d'étudiants ont subi des préjudices lors du conflit étudiant. Selon les requérants, les établissements n'ont rien fait pour forcer la tenue des cours et pour assurer la sécurité des étudiants. Les cégeps et universités se sont plutôt pliés à la volonté des étudiants qui boycottaient leurs cours, soutiennent les requérants.
Ces derniers estiment que des étudiants doivent être dédommagés, explique leur avocat, Me Michel Savonitto. « Ce que l'on demande, c'est un dédommagement pour tous les étudiants qui n'ont pas pu obtenir les cours auxquels ils étaient inscrits auprès des différents collèges et universités qui sont visés par la requête. On parle de collèges francophones et d'universités francophones parce que les établissements ont utilisé les votes de grève des associations étudiantes comme prétexte pour suspendre les cours », fait valoir Me Savonitto.
N'ayant pu terminer leur session à temps, des étudiants ont perdu des emplois d'été ou la possibilité d'entrer à l'Université, en plus d'avoir payé des frais d'inscription et du matériel académique, souligne l'avocat.
Si le recours collectif est autorisé, les dommages réclamés pourraient atteindre plusieurs millions de dollars. Selon Me Savonitto, le recours pourrait regrouper environ 35 % des étudiants des cégeps et universités visés.
La requérante Kim Laganière, accompagnée de Me Savonitto, tiendra un point de presse à 11 h jeudi devant le palais de justice de Montréal.