Le jeudi 22 juin 2006

Raël perd son procès contre Le Droit et Denis Gratton

Christine Langlois

Le Droit

Après s'être fait traiter d'escroc par le chroniqueur du Droit Denis Gratton, Raël est qualifié de menteur ou d'halluciné, cette fois par un juge de la Cour Supérieure du Québec.

Dans son jugement rendu hier, le juge Maurice Laramé affirme que Denis Gratton n'a pas diffamé Raël, allias Claude Vorhilon, dans sa chronique du 23 janvier 2003. Le juge, qui se permet de savoureuses remarques, reprend une célèbre expression américaine. "Si ça ressemble à un canard, que ça marche comme un canard et que ça cancanne comme un canard, il y a de fortes chances que ce soit un canard. Or, cette Cour est d'avis que, au nom d'une certaine lucidité, Raël lui a menti sans gêne lorsqu'il a témoigné de ses aventures."

Le juge ajoute plus loin que "le tribunal, quant aux rencontres des Elohim (extra-terrestres) avec Raël, n'accorde aucune crédibilité à ce dernier. Le gros bon sens le commande. Il ne s'agit pas d'une question de religion. Il s'agit d'une question de fait. Son récit tient à des hallucinations et à des fantasmes, à moins qu'en toute connaissance de cause il ne mente au tribunal".

Poétique, il prend la peine de mettre en scène la première rencontre avec les extra-terrestres. "Le 13 décembre 1973, l'air est frais et le ciel gris dans le cratère d'un volcan d'Auvergne." Plus incisif, il raconte que l'homme revient sur Terre "fourré de toutes ces révélations".

Denis Gratton est soulagé du jugement rendu. "Quand je ne pourrai plus écrire qu'un menteur est un escroc, je vais arrêter de faire du journalisme. Mais, enchaîne le chroniqueur sur un ton plus doux, j'espère que son demi-frère Jésus me pardonnera."

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