Savoir

13/07/2014

Le Koweït finance une école des Frères musulmans à Pierrefonds

- Vers un village islamique à Pierrefonds?

En février dernier, un leader de la Confrérie des Frères musulmans au Québec a rencontré à Ottawa l'ambassadeur du Koweït. Quelques semaines auparavant, il avait reçu 76.000$ des mains d'un représentant de cette pétro-monarchie pour financer l'école musulmane qu'il a fondée à Pierrefonds, un quartier de Montréal que la Confrérie rêve ouvertement de transformer en «village islamique»...

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Samer Majzoub, membre de la Muslim Association of Canada des Frères musulmans, et fondateur-trésorier d'une école islamique de Montréal, avec l'ambassadeur du Koweït, le 24 février 2014

 

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Les Frères musulmans ont graduellement colonisé la politique au Koweït durant la dernière décennie. Si la Confrérie a échoué à y changer la Constitution pour l'ancrer dans la charia, elle a réussi à faire introduire une censure stricte, par une loi prévoyant la peine de mort en cas de blasphème.

Un député du Koweït, Nabil Al Fadhel, réclame l'interdiction des Frères musulmans à titre d'organisation terroriste. Selon ce député, les Frères musulmans du Koweït sont les plus dangereux car ils contribuent à financer les divisions de la Confrérie dans d’autres pays.

 

Le site Point de bascule a signalé récemment une dépêche de la Kuwait News Agency annonçant que «le Ministère koweïtien des Affaires et des dotations islamiques a donné 20.000 dinars (l'équivalent de 76.000 $) à une école secondaire islamique de Montréal», dont s'occupe Samer Majzoub. Il s'agit sans aucun doute de l'École Le Savoir, située à Pierrefonds (une propriété de la Muslim Association of Canada des Frères musulmans) et fondée par M. Majzoub.

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LeSAvoir

Chihab Battikh, un kidnappeur de bambin, était membre du conseil d'administration de l'École Le Savoir. Douiri Zakaria, le président de l'École Le Savoir, travaille aussi pour la Muslim Association of Canada (MAC) des Frères musulmans. La MAC achète de très nombreuses propriétés à travers tout le Canada. (Je publierai en septembre un rapport à cet effet)

 

Capture d’écran 2014-07-15 à 00.27.49À côté de l'École Le Savoir, il y a une mosquée avec un minaret, nommée Makkah al-Mukkaramah

 

Cette école des Frères musulmans est située à Pierrefonds. Or, dans un article de La Presse datant de 1992, Richard Hétu citait des leaders de la Confrérie qui exprimaient ouvertement leur intention de transformer Pierrefonds en «village islamique»...

 

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«Ils rêvent de bâtir un "village islamique" à Pierrefonds.»

En 1985, ils ont ouvert une école musulmane à Notre-Dame-de-Grâce et veulent en ouvrir d'autres, sur la Rive-Sud et dans le West-Island [ce projet s'est actualisé avec l'École Le Savoir à Pierrefonds]. Ils ont des bulletins d'information, où ils fustigent les ennemis locaux et internationaux de l'Islam. Ils ont créé une coopérative d'habitation, une compagnie d'investissement et un holding.
À Brossard, ils veulent ouvrir une garderie islamique, où l'arabe et le Coran seraient enseignés [Ils y ont bâti une méga-mosquée, co-administrée par Fawaz]. Et ils rêvent de bâtir un «village islamique» à Pierrefonds.
Ils ne voient dans leur désir de créer un «environnement islamique» aucun obstacle à leur intégration dans la société québécoise.
- Richard Hétu, «Les musulmans du Québec», La Presse, 1 février 1992, p. A1.

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Samer Majzoub a pris la relève de Bachar Elsolh comme leader du lobby politico-médiatique de la Confrérie des Frères musulmans au Québec. Les Frères musulmans Elsolh, Lotayef, Bukhari et Fawaz faisaient partie en 1994-1995 d'un Conseil de la charia, logé dans des locaux de la première école musulmane à Montréal.

 

La députée fédérale de Pierrefonds, Lysane Blanchette-Lamothe (NPD), collabore activement depuis plusieurs années avec le Frère musulman Samer Majzoub, lequel milite notamment pour réaliser le projet de la Confrérie de transformer ce quartier de Montréal-Ouest en «village islamique» — à la manière de «Peace village» près de Toronto (où 'peace' rime avec 'islam').

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Lysane blanchette-Lamothe avec Samer Majzoub (voir aussi: ici, à l'École Le Savoir; et ici, au Parlement d'Ottawa avec M. Majzoub)

 

En fait, le siège social de l'une des plus importantes divisions des Frères musulmans au Québec, le Forum musulman canadien, présidé par Samer Majzoub, est situé à Pierrefonds:

FMC_Pierrefonds(Plus de détails ici)

Le Forum musulman canadien avait tenté de faire élire à Pierrefonds Sameer Zuberi, l'un de ses administrateurs, au niveau municipal.

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L'année dernière, le Frère musulman Sameer Zuberi avait infiltré le parti de Richard Bergeron et s'était présenté comme candidat à Pierrefonds. Avant d'être administrateur du FMC de Majzoub, M. Zuberi a travaillé de 2006 à 2008 pour CAIR-CAN, une autre division canadienne des Frères musulmans (récemment rebaptisée Conseil national des musulmans canadiens à cause des scandales ayant souillé la réputation de CAIR aux État-Unis). M. Zuberi fut également actif au sein de la Muslim Students Association (MSA) de Concordia, une autre division de la Confrérie.

 

L'École Le Savoir des Frères musulmans est membre de la Fédération des établissements d'enseignement privé; et son directeur se nomme Abdel Hafiz Yahaoui (on le voit ci-bas avec Samer Majzoub).

Ecole_Le_Savoir_directeur(Source de la photo de droite)

 

Samah Jebbari, encerclée à droite, préside le comité-parents de l'École Le Savoir. Cette islamo-militante participe aux campagnes de financement pour cette école de la Confrérie. Mme Jebbari milite également au sein du Forum musulman canadien dirigé par Samer Majzoub, un groupe co-financé par la Ligue islamique mondiale, et qui exerce des pressions sur nos policitiens et médias afin de promouvoir la charia au Québec.

 

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Samah Jebbari avec Thomas Mulcair, leader du NPD. Ce dernier avait rencontré le 16 février une délégation des Frères musulmans dirigée par Samer Majzoub et Mohammed-Nur Alsaieq. (source)

 

Avec sa promotion de l'auto-ségrégation, la Confrérie des Frères musulmans risque de déchirer le tissu de la société québécoise. Les Frères musulmans représentent aussi une grande menace pour la laïcité et la démocratie au Québec. Cette organisation islamiste bénéficie d'un réseau international auto-financé par les pétrodollars et les fruits de l'industrie du halal alimentaire. Les Frères musulmans ont islamisé la politique de plusieurs pays, incluant le Koweït, dont ils utilisent actuellement le trésor pour exporter la charia autour du globe et financer les projets de leurs agents au Québec et ailleurs.

 

(Jadaliyya, avril 2012) Comme dans d’autres pays, les Frères musulmans koweïtiens savent faire preuve d’un pragmatisme remarquable ; ils diluent souvent leur agenda islamiste afin d'apaiser les craintes extérieures. «A l'extérieur, la Confrérie du Koweït présente son mouvement comme étant à la fois islamique et conforme à la Constitution du pays ; elle privilégie une approche graduelle et met l’emphase sur la modification des lois à travers le processus législatif démocratique, ce qui a mené à des résultats concrets», écrit Nathan Brown, professeur de sciences politiques et de relations internationales à l'Université George Washington, dans un rapport sur la Confrérie. «Bien qu'elle appuie les réformes politiques libérales, la Confrérie trace la ligne là où la libéralisation prend une orientation culturelle. Ainsi, dans les années 1990, la Confrérie a soutenu la réforme de la loi sur la presse visant à réduire les exigences pour l’octroi de permis, mais elle a également réclamé l’interdiction de toute publication offensant les valeurs islamiques, ainsi que l’imposition de sanctions pénales, plutôt que de simples amendes. Les Frères ont fait valoir que la justice devait prévaloir sur la liberté», ajoute M. Brown.  

La Confrérie, qui préconise l'introduction de la charia et un programme conservateur, utilise les mosquées comme principal lieu de recrutement, tandis que les plus jeunes membres de l'ICM (le Mouvement constitutionnel islamique, une division de la Confrérie) attirent des recrues sur les campus universitaires. Le Mouvement a toutefois des soutiens parmi les tribus des zones entourant les centres urbains. Mais quand la Confrérie a tenté de modifier la Constitution pour faire de la charia la source principale de la législation, le gouvernement a résisté. Depuis lors, elle a souvent infléchi ses idéologies dans l’intérêt de ses objectifs à long terme, et accepté que la charia soit une source de la législation, plutôt que LA source, tout en insistant sur le fait que toute nouvelle loi doit être conforme au droit islamique. Pour s’en assurer, ils ont fait des pressions pour la mise en place d’un comité formé par le souverain afin de surveiller la conformité des lois à la religion.  

En plus de promouvoir l’implantation de la charia, la Confrérie a lancé un programme social conservateur teinté d'islam, même s’il n’est pas toujours directement basé sur le droit islamique. Le gouvernement du Koweït, qui favorise généralement les libertés sociales, a cédé à la pression en renforçant les contrôles sur les concerts publics et en interdisant toutes les formes de danse. La Constitution interdit maintenant la mixité dans les stades, les galeries de sport, les hôtels et les clubs de santé. Il est aussi interdit de louer des appartements à des Koweïtiens célibataires, et récemment, le gouvernement a interdit l’étalage de mannequins nus et de lingerie dans les vitrines.  

De plus, les islamistes ont imposé une censure stricte sur les programmes de télévision, les films et la littérature, et interdit le matériel considéré comme immoral et/ou insultant envers l’islam. Les journalistes et les auteurs qui critiquent ces restrictions s’exposent à des poursuites. Les islamistes ont engagé au moins cinq poursuites contre l'avocat et militant des droits humains Hassan al-Essa pour ses chroniques dans un journal où il a critiqué les lois fondées sur la charia au Koweït. «Il y a un conflit entre les lois islamiques et les droits humains», a déclaré Al-Essa dans une interview. «Nous faisons face à un terrorisme intellectuel, et je crois que cette tendance va augmenter, et aller plus loin qu’en Iran», a-t-il dit, citant comme exemples l'interdiction des cinémas, des concerts et d’autres célébrations.

L’influence des islamistes sera indéniablement renforcée après leur victoire aux élections de février [2012]. Déjà, ils ont introduit au Parlement un nouveau projet de loi intitulé «Loi sur la décence», qui cherche à imposer d'autres restrictions telles que l'interdiction de la chirurgie esthétique et des maillots de bain sur les plages. La semaine dernière, le Parlement a adopté provisoirement des amendements au code pénal, prévoyant la peine de mort pour ceux qui maudissent Allah ou le prophète Mahomet et ses femmes. Cet amendement fait suite à l'arrestation d'un Koweïtien pour des Tweets où il maudissait Mahomet, sa femme et certains de ses compagnons.  

 

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