Un tour de patrouille pour décrire le travail policier
par Alexandre GauthierUn tour de patrouille pour décrire le travail policier
Voleurs de voiture arrêtés après un accrochage et une poursuite, filature, vérification de plaques, violence conjugale, vol qualifié sur une personne, conduite avec facultés affaiblies et infractions au Code de la sécurité routière constituent une partie des interventions effectuées par les policiers du poste de quartier 16 dans la nuit du 26 au 27 janvier dernier.
«C'est une nuit tranquille», résume pourtant le sergent François Paquette, superviseur de l'équipe, estimant que le froid a certainement découragé certaines mauvaises intentions. Dans sa fourgonnette de fonction, il a partagé ses dix ans d’expérience et sa connaissance des problématiques du secteur avec un journaliste et un photographe du Magazine, tous deux témoins du travail policier.
Aussitôt assis dans l'autopatrouille avec le sergent Paquette qu'une poursuite se termine sur le boulevard LaSalle. Le conducteur d'un véhicule volé a terminé sa course en accrochant le devant d'un véhicule stationné dans la voie contraire, au coin de Willibrord. Un complice s'est enfui, mais a été retracé grâce au maître-chien dépêché sur les lieux.
L'écran d'ordinateur de l'autopatrouille, qui indique la position des unités, signale ensuite qu'un homme soupçonné d'avoir conduit en état d'ébriété est amené au Centre opérationnel Sud, pendant que d'autres agents prennent une plainte de véhicule volé.
Le sergent Paquette est en route pour surveiller le quartier Île-des-Sœurs quant il remarque un véhicule rempli de jeunes devant l'Auditorium qui ne semble pas savoir où aller. Il demande à la patrouille fantôme de le suivre. La filature prend fin cinq minutes plus tard, une fois la plaque vérifiée et après avoir constaté la présence d'équipement de hockey dans le véhicule.
Du travail psychosocial
Quelques accommodements
Choc nerveux
Des agents cherchent des indices sur les lieux de l'agression, qui est considérée comme un vol qualifié puisque des gestes de violence ont été perpétrés. Pendant ce temps, elle est traitée pour un choc nerveux, comme toute personne victime d'agression sexuelle ou de violence.
Survient peu après le deuxième cas de violence conjugale de la nuit. En plus de répondre aux appels des résidants, la police assure la surveillance du territoire et visite des commerces, parfois pour se restaurer, mais aussi pour vérifier le comportement des clients. «C'est aussi une façon de savoir ce qui s'est passé durant la nuit», souligne le sergent Paquette.
Après plus de quatre heures de patrouille, dépassé le milieu de la nuit, le sergent Paquette décrète qu'il ne se passera plus grand-chose avant la fin du quart de travail à 6h. Ses deux passagers d'une nuit décident de regagner le confort de leur résidence respective, sachant que la police veille sur eux comme sur tous les résidants du secteur verdunois.