Un passage infernal pour les piétons et cyclistes


Il faut être bien courageux pour emprunter ce tronçon de trottoir, en plein hiver.

Pierre Vigneault

Pendant plus de trois jours, la semaine dernière, il fallait être un cascadeur ou un courageux aventurier pour entreprendre la traversée du pont de L'Île-des-Sœurs, à pied ou en vélo. Comme en font foi les photos prises par Raymond Farger, qui franchit ce pont quotidiennement, ce tronçon de trottoir est parfois enseveli sous la neige.

Du 3 au 5 févier, aucun déneigement n’a été effectué sur ce couloir qui longe l’autoroute 15. Les traces de chenillettes s’arrêtaient à l’entrée du pont, d’un bout ou de l’autre. Pour le traverser, les piétons et cyclistes devaient donc essayer de se frayer un chemin dans la neige sale et mouillée qui encombrait l’étroit passage. Pour «agrémenter» leur périple, ils pouvaient compter sur les «arrosages» de calcium projetés par les véhicules qui circulent sur la chaussée voisine. Les usagers de ce trottoir ont aussi droit aux vents souvent violents et aux émanations que laissent échapper les tuyaux d’échappement des autobus et camions qui passent en grand nombre sur cette autoroute.

On pourrait dire que ces braves voyageurs n’ont qu’à passer ailleurs, mais ils n’ont pas le choix. Ce trottoir est l’unique allée que les piétons et cyclistes ont le droit d’emprunter, entre la «terre ferme» et le quartier de L'Île-des-Sœurs.

Au moment d’écrire ces lignes, on attendait une réponse de l’arrondissement en marge de ce dossier. La solution n’est pas simple, car les préposés au déneigement n’ont pas le droit de pousser la neige dans le fleuve ni sur l’autoroute. Il reste que ce passage ne peut être fermé, en hiver, car aucune autre option n’est disponible. Et plusieurs dizaines de personnes utilisent quotidiennement ce passage, hiver comme été…

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