Liste des paradis fiscaux non coopératifs
Offshore : paradis fiscaux et souveraineté criminelle, Alain Deneault
Offshore
Paradis fiscaux et souveraineté criminelle Alain Deneault, UQÀM
Des palmiers, des îles, de distingués hommes d'affaires cravatés, des transactions mystérieuses, un monde du secret,
voilà l'esthétique de l'offshore.
Cette fiction superficielle du paradis fiscal ne révèle cependant rien
du blanchiment de l'argent sale, de l'économie du crime et de la drogue, des armes convoyées
par des navires de complaisance.
C'est oublier que ce que l'on nomme « offshore » rassemble des pôles de décision occultes
avec de vraies assises politiques,
un centre de pouvoir où se concentre la moitié du stock mondial d'argent et où les aires de légalité et d'illégalité
se confondent.
Il est dès lors impossible de limiter l'offshore à une banale évasion fiscale ou à des économies parallèles,
présentées le plus souvent comme marginales et anormales ; elles jouent, en fait, avec NOS économies.
Alain Deneault démontre que ces immenses fuites financières ont des impacts désastreux sur nos États démocratiques,
les dépossédant de leurs ressources financières et de leur souveraineté politique.
Il analyse avec précision le concept de l'offshore et lui donne un nouvel éclairage politique.
Car, derrière ces paradis fiscaux, c'est toute la question de la souveraineté qui se trouve reposée. Qui mène ?
Qui décide ? Qui est souverain ?
La toute-puissance de ces acteurs financiers semble leur donner une souveraineté qui outrepasse aujourd'hui
celle de l'État et nie celle du peuple.
Deneault nous révèle aussi le kitsch et la fragilité de l'empire offshore, devant lequel l'irrévérence
et la démystification restent nos meilleures armes.
Alain Deneault est titulaire d'un doctorat de philosophie de l'Université de Paris-VIII et enseigne aujourd'hui
la sociologie à l'UQÀM.
Il vient de publier Offshore – Paradis fiscaux et souveraineté criminelle (Écosociété, 2010).
Il est aussi coauteur de Noir Canada. Pillage, corruption et criminalité en Afrique (Écosociété, 2008).
Affaire KPMG
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