I. Verbes
1. amener, apporter Je vais vous apporter le livre (et non pas amener); par contre, il faut dire: je vous amènerai tel(le) ou tel(le).
2. changer, échanger L’apprenant a tendance à écrire: J’ai changé ma salle de classe. Exemples corrects: J’ai changé d’avis; changer de sujet; il a échangé son ordinateur contre un plus puissant.
3. connaître, savoir Etant donné que l’anglais ne fait pas la distinction entre connaître une personne et savoir quelque chose, l’étudiant a de la difficulté à les distinguer l’un de l’autre et écrira, par exemple: “Savez-vous mon frère?” Exemples corrects: Connaissez-vous cet homme? il ne connaît pas la haine; je sais la fin de l’histoire; l’abeille sait faire son miel et connaît les fleurs qui en donnent; que savez-vous à son sujet?
4. cuire, faire cuire, cuisiner, faire la cuisine Il faut cuire cette viande pendant deux heures ; jai fait cuire le rôti au four; cet homme sait bien cuisiner ; quant à lui, il ne sait pas faire la cuisine.
5. décider de, se décider à Dilemne: “est-ce à ou est-ce de?”J’ai décidé de faire un voyage ; elle s’est décidée à suivre des cours de français. Par contre on dira: J’ai décidé mon frère à partir avec moi.
6. devoir, falloir L’apprenant ne saisit pas toujours la distinction entre nécessité (falloir) et obligation (devoir) i.e. le fait d’être obligé à, contraint de faire quelque chose.) Tendance de la part de l’étudiant à traduire I have to par “il est nécessaire que j’achète un livre” au lieu de “il faut que j’achète un livre.” Tendance également de la part de l’étudiant à utiliser un conditionnel pour traduire ought to, par exemple, j’écrirais pour dire I ought to write = je devrais écrire. Voici quelques exemples corrects: Il faut que j’aille la voir (nécessité); un enfant doit obéir à ses parents (obligation); je devrais lui en parler (obligation ou recommandation); je dois avoir oublié mon livre (probabilité).
7. dire, parler, raconter L’anglais fait la distinction entre to say, to speak, et to tell. Une erreur fréquente est la suivante: “Elle m’a dit de son frère.” Exemples corrects: parlez-moi d’amour ; dites-moi ce que vous comptez faire demain ; dites-lui de venir me voir ; parlez lentement et distinctement; que dites-vous de ce qu’il a fait?; racontez-moi une histoire drôle.
8. entendre, entendre parler de, entendre dire, écouter “J’ai entendu d’elle” au lieu de “j’ai entendu parler d’elle” est une autre erreur fréquente. Il faut dire: j’ai entendu un bruit; j’ai entendu dire qu’elle parle français couramment; j’ai écouté (et non pas écouté à) ce concert avec ravissement.
9. épouser, marier, se marier avec Distinction qui semble trop subtile pour bon nombre d’étudiants qui écrivent: “il va marier sa fiancée; il s’est épousé à elle; elle veut s’épouser, etc.” Phrases correctes: Henriette va épouser Clitandre; elle va se marier avec Clitandre; c’est le maire en personne qui va les marier; Chrysale veut marier sa fille Henriette; Philaminte veut marier Henriette à Trissotin; ils ont deux filles à marier; avec qui s’est-elle mariée? qui a t’elle épousé?
N.B.: français régional, Belgique, Canada: marier = épouser; ex. il l’a mariée (francais standard = épousée) contre l’avis de ses parents.
10. habiter, demeurer, vivre “Elle vit dans la rue Machin” est la traduction habituelle de She lives on Machin Street. Exemples corrects: elle demeure rue Machin; elle vit à la campagne; elle demeure dans une jolie maison; elle habite cette maison depuis longtemps ; elle vit de peu (ou chichement); elle vit à Paris depuis cinq ans.
11. ignorer quelque chose veut dire not to know, ne pas savoir; to ignore someone est ne pas vouloir reconnaître quelqu’un, faire semblant de ne pas le voir.
12. introduire, présenter Ne pas dire: “il m’a introduit à cette personne” mais il m’a présenté(e) à cette personne; par contre on dira: le valet a introduit la jeune fille dans le salon de Madame B.
13. marcher Ce n’est pas “je marche à l’école” mais “je vais à l’´école à pied” qu’il faut dire. Cet enfant ne sait pas encore marcher ; il marche rapidement.
14. partir, sortir, quitter, laisser, s’en aller Cinq verbes qui font encore problème. On ne dit pas: “elle n’a pas pu partir le lit” mais elle n’a pas pu quitter le lit (quitter est toujours transitif direct). On écrira correctement: Il faut que j’étudie ce matin pour pouvoir sortir ce soir; cela me fait de la peine de quitter mon chien ; j’ai laissé mon chien à la maison ; laissez-moi tranquille; allez-vous en.
N.B.: Ne pas oublier que sortir (comme monter, descendre, passer...) est également un verbe transitif direct: j’ai sorti mes chaussures d’hiver.
15. payer Tendance à utiliser la préposition “pour” pour traduire le for anglais. Combien avez-vous payé ce livre? (et non “pour ce livre.”)
16. penser, penser à, penser de, croire Tendance de la part de l’étudiant à associer think of à “penser de” pour dire: “Je pense de ma mère” au lieu de je pense à elle (quand il n’écrit pas “je lui pense.”) Si on lui demande s’il sort le soir, il répondra “je pense” au lieu de “je crois”. Les exemples suivants pourront aider à saisir la différence entre les verbes précités: Ne parlez pas sans penser (ou sans réfléchir); que pensez-vous demon professeur?; il pense à sa femme qui l’a quitté ; Je crois qu’elle est déjà partie; va-t-il pleuvoir? Oui, je le crois.” Ne pas oublier “penser à” au sens d’avoir l’intention de faire quelque chose: Je pense à louer une maison cet été > j’ y pense.
17. porter, apporter Exemples: ce gros livre est trop lourd à porter; apportez-moi un livre intéressant quand vous viendrez chez moi. Les étudiants confondent souvent apporter et amener: “apportez votre soeur” au lieu de “amenez,” ce qui serait correct si la soeur en question était un bébé nécessitant d’être portée ou transportée.
18. pouvoir, savoir Les étudiants traduiront Can you play the piano? par “pouvez-vous” au lieu de “savez-vous”. Tout le monde peut frapper les touches d’un piano sans pour autant savoir jouer du piano. Autres exemples: Je sais jouer du piano mais je ne veux pas jouer cet après-midi; pourrez-vous m’accompagner au théâtre demain soir?; Je ne peux pas ouvrir la porte; elle sait le faire car elle sait où se trouve la bonne clé.
19. réaliser, se rendre compte On dit en français: il a réalisé son rêve, son ambition, une somme d’argent, etc. L’influence de l’anglais to realize mène à l’emploi critiqué par le dictionnaire de “réaliser” au sens de “se rendre compte avec précision, exactitude; se faire une idée nette de.” Que les étudiants n’écrivent donc pas: “il a réalisé qu’elle s’était trompée” mais “il s’est rendu compte qu’elle s’était trompée.”
20, rendre, faire De nouveau, la distinction semble trop subtile pour beaucoup d’étudiants qui écrivent: “cela la fait heureuse, au lieu de “cela la rend heureuse.” Peut-être peut-on expliquer que rendre s’utilise devant un adjectif et faire devant un nom quand il s’agit de décrire des émotions. Cela me fait plaisir ; cette nouvelle l’a rendue heureuse.
21. rester, se reposer Exemple correct: elle est restée à la maison parce qu’elle était souffrante ; elle s’est reposée toute la journée. Dans un autre ordre d’idées, les étudiants diront également: “elle est restée à l’hôtel” au lieu de “elle est descendue à l’hôtel Henri IV.”
22. retourner, rendre Autre erreur commune, celle de traduire give back (rendre) par “retourner” en raison de sa ressemblance avec to return.
23. revenir, retourner Ces deux verbes font également difficulté, l’étudiant ne sachant pas toujours faire la différence entre to come back et to go back. Voici quelques exemples: Allez au supermarché et revenez vite (non pas “retournez”) ; elle est venue de France elle va y retourner à la fin de l’été; après une longue absence on est heureux de retourner dans son pays ; elle est allée faire des achats mais elle est revenue les mains vite ; retournez vite à votre travail.
24. se moquer de, ridiculiser. Ne pas dire: “il se moque la philosophie”; “il moque Trissotin” ou encore: “Molière ridicule les Précieuses.” Corrections: Molière se moque des Précieuses; il ridiculise Bélise à cause de ses petites manies.
25. se souvenir de, se rappeler, rappeler L’étudiant a souvent tendance à écrire “il ne se rappelle pas de moi” au lieu du correct “il ne se souvient pas de moi.” Même les Français font la faute en raison de l’analogie avec “se souvenir de”. Exemple correct: Je me rappelle cet incident = je me souviens de cet incident ; je ne me rappelle pas où j’ai laissé mon cahier; rappelez-moi d’emporter ce livre.
26. succéder, réussir En raison de la similarité avec l’anglais, l’étudiant est tenté d’écrire: “il n’a pas succédé à faire ce qu’il voulait.” Exemples corrects: Louis XV a succédé à Louis XIV; l’étudiant a réussi à résoudre l’équation.” Et, bien sûr, il a réussi à l’examen.
27. troubler (verbe) et trouble (substantif). De nouveau, leur ressemblance à l’anglais font difficulté. L’on entendra: “Puis-je vous troubler pour le sel?” au lieu de vous déranger. Ce sont des termes du vocabulaire classique, des tragédies raciniennes, par exemple, dans lesquelles “troubler” veut dire émouvoir et le mot "trouble” a le sens d’un état anormal d’agitation. Il est toujours bon de se rappeler que lorsqu’un mot passe d’une langue à l’autre, celui-ci change souvent de sens. Quelques exemples: Cette mauvaise nouvelle a troublé son bonheur ; je ne veux pas troubler votre repos. Pyrrhus fut troublé par la beauté d’Andromaque.
28. trouver, découvrir, apprendre Faute fréquente que de substituer “trouver” à “apprendre”; ainsi on écrira: “Quand Trissotin a trouvé que la famille avait perdu sa fortune” au lieu de “Quand Trissotin se rendit compte. (ou découvrit)” Exemples corrects: Il ne peut découvrir qui a volé son livre ; il a appris (et non pas “trouvé”) que le train avait du retard; je trouve qu’il a tort de la gronder.
La question des prépositions qui suivent certains verbes est également une source de confusion, surtout quand ces prépositions diffèrent de la construction anglaise: obéir à, pardonner à, téléphoner à = verbes qui sont transitifs directs en anglais, tandis que regarder et écouter sont transitifs directs en français.
29. croire à, croire en Le Robert fait la distinction entre croire à une chose, i.e. la tenir pour réelle, vraisemblable ou possible et croire en une chose, i.e. lui accorder adhésion intellectuelle et morale, d’où les exemples tels que croire au père Noël, mais croire en la divinité du Christ.
II. NOMS
1. an, année, matin, matinée, jour, journée, soir, soirée L’étudiant a souvent tendance à confondre les deux formes, quoique la distinction soit facile à expliquer: la simple notion de temps exige la forme masculine: je vais à l’école le matin, tandis que ce qui se passe durant ce temps prend le féminin: je passe la matinée à l’école. Ou encore: Quelle belle journée! Par contre on dira: le jour a 24 heures.
2. audience, auditoire Quoiqu’on dise en anglais to have an audience with the pope, c’est plutôt l’autre sens d’audience qui fait difficulté, celui qui est en rapport avec le théâtre ou la salle de concert. L’édudiant est tenté de dire: “l’acteur a joué devant une grande audience.” A corriger par: devant un auditoire...enthousiaste, ému, etc.
3. demi, moitié Autre erreur commune: “Donne-moi la demie de ton orange.” Il faut dire, bien sûr: “donne-m’en la moitié.” Autres exemples: Il passe la moitié de son temps à explorer l’internet ou à surfer sur l’internet; il a passé une demi-heure à chercher ceci ou cela; deux est la moitié de quatre.
4. faute, erreur, défaut Une faute est un manquement à une règle, à un principe: il a fait une faute de grammaire; il y a de nombreuses fautes dans ce textes. Une erreur est une chose fausse, erronée par rapport à une norme (différence par rapport à un modèle ou au réel) : trouver, relever une erreur dans un texte ; c’est une erreur de croire qu’il a toujours raison. Un défaut est une imperfection physique ou morale: défaut du bois ; la curiosité est un vilain défaut.
5. fille, jeune fille (girl, young girl). Exemples: cet homme a deux filles et un garçon; les petites filles aiment les poupées; Marie est déjà une grande fille; hier j’ai parlé à une jeune fille qui a étudié les beaux-arts à Paris; les jeunes filles apprennent les arts ménagers.
6. fois, temps L’étudiant pense time et traduit: “le premier temps que je l’ai vu(e); combien de temps a-t-il fait la même faute.” Exemples corrects: la première fois que je l’ai vu(e) ; il est temps que vous le sachiez ; le temps approche où vous devrez le savoir.
7. le monde entier, tout le monde Il semble falloir répéter constamment que tout le monde (l’ensemble des gens) exige un verbe au singulier: tout le monde le croit. A corriger également: on fait cela dans tout le monde, c’est “dans le monde entier” qu’il faut dire.
8. le peuple, les peuples, les gens, le public, le monde, on L’étudiant traduira trop souvent people par “les peuples,” ne comprenant pas toujours que “les peuples” signifie the peoples of the world, tribus, ethnies... Exemples corrects: les peuples d’Asie ou d’Afrique, la bourgeoisie et le peuple américain; les gens que j’ai rencontrés à tel endroit; ils reçoivent beaucoup de monde ; on a annoncé cette nouvelle au public; petit poisson deviendra grand si on lui prête vie.
9. la plupart de, équivalent de: le plus grand nombre, la majorité est toujours suivi d’un nom pluriel: La plupart des gens en sont persuadés ; une seule exception: la plupart du temps, pour dire: le plus souvent, ordinairement.
10. oeuvre, écriture. On étudie les oeuvres d’un auteur et non pas son écriture. Son écriture est illisible ; cette statue est l’oeuvre de Rodin. Avec un E majuscule il s’agit de l Écriture sainte, les Saintes Écritures (la bible).
11. opportunité, occasion L’une des fautes les plus communes est de traduire opportunity par opportunité, un mot qui veut dire ce qui est opportun ou à-propos: discuter de l’opportunité d’une mesure. C’est le mot chance ou occasion que traduit opportunity: je n’ai pas souvent l’occasion de parler français.
12. partie, parti, part Trois mots qui, de nouveau, font souvent difficulté. Voici quelques exemples communs: je fais partie du comité; nous avons fait une partie de bridge; une partie de cette route est impraticable; les parties du corps sont la tête, les bras, etc.; on appartient à tel ou tel parti politique; j’en prends mon parti ; il prend part à toutes les discussions; elle m’a fait part de la bonne nouvelle; dites-lui de ma part que...
13. travailleur, ouvrier, laboureur Les étudiants traduiront working man par travailleur ou peut–être laboureur en raison de sa proximité avec laborer. L’anglais laborer vient du français laboureur pour la simple raison que le labour (tilling) du sol fut l’une des premières occupations de l’homme. On pensera à la fable de La Fontaine, “Le laboureur et ses enfants,” ou au slogan “Travailleurs du monde, unissez-vous.” Il est à noter que depuis que le milieu du XIXème siècle, les travailleurs sont les ouvriers (workers) de l’industrie.
14. On mentionnera en terminant ce rapide aperçu sur les substantifs certains noms que les étudiants ont tendance à écrire incorrectement en raison de leur analogie avec l’anglais: “romanticisme” au lieu de romantisme, ou encore nobility au lieu de noblesse; “habilité” au lieu de habileté; ou bien confondront romain et roman, etc.
Note: comment traduire en anglais le mot civisme? Faut-il recourir à l’expression “devoir civique” traduction de city duty?
III. Prépositions, adverbes et conjonctions
1. La préposition à. Parmi les usages les plus communs, citons “monter à cheval” jouer à un jeu; préposition indiquant la finalité de quelque chose: machine à écrire, chambre à coucher, verre à vin; préposition indiquant également le moyen de transport dans des expressions comme voyager à pied, à bicyclette, à cheval, etc.
2. actuellement, réellement (present day, really) Tendance de l’étudiant à écrire les “besoins actuels” au lieu des “besoins réels”, et même chose avec la forme adverbiale, utilisant actuellement (actually) au lieu de réellement, ou en réalité, ce qui est de nouveau un anglicisme. A noter que l’adverbe “présentement” utilisé dans le parler franco-américain pour dire à l’heure actuelle est considéré comme vieilli et régional.
3. aussi, non plus A corriger souvent chez l’étudiant qui ne sait pas faire la différence entre la forme affirmative et la forme négative: “elle n’a pas d’argent, moi je n’en ai pas aussi” au lieu de “moi non plus.” Je n’ai pas d’emploi > il n’en a pas non plus ; j’ai un bon emploi > il en a un bon aussi.
4. Avant, devant La faute la plus souvent rencontrée (pourquoi tant d’étudiants écrivent-ils constamment “recontrer” au lieu de “rencontrer” ommettant un “n” que l’on trouve pourtant dans encounter?) est “il est avant la classe” au lieu de devant. A réexpliquer la distinction entrebefore préposition temporelle: avant l’heure et before préposition de lieu: le professeur était assis devant ses élèves.
5. chez (a. fr. chiese “maison” < latin casa). Trois sens: 1. dans la demeure de, au logis de, (je viens de chez moi); 2. par extension: au temps de, (chez les Romains) dans le pays de (porter la guerre chez l’enemi); parmi (l’instinct chez les bêtes); 3. dans l’esprit, dans le caractère de (c’est une réactions courante chez lui), dans les oeuvres de (on trouve ceci chez Marguerite Duras).
6. dans On doit dire “boire dans un verre” et non pas “boire d’un verre”. On monte dans un train, on entre dans la salle de classe. Ne pas confondre “elle l’a fait en dix minutes” (it took her 10 minutes) et “il faut le faire dans dix minutes” (within 10 minutes).
7. de Parmi les usages les plus communs, citons: jouer d’un instrument de musique ; faire signe de la main. Difficulté avec les expressions de temps: on ne dit pas “voyager par jour” mais voyager de jour, de nuit (by night).
8. demain, le lendemain (hier, la veille, après-demain, avant-hier). Difficulté fréquente avec ces adverbes de temps. Exemples corrects: Je viendrai vous voir demain; le lendemain de son arrivée elle est tombée malade; je l’ai vue hier; il l’a vue la veille de son départ; je partirai après-demain; elle est partie avant-hier. A ne pas confondre: veille, vielle et vieille.
9. depuis, depuis que, pendant, pendant que, tandis que, alors que, puisque Différence entre la préposition depuis (depuis hier, pendant votre séjour) et la conjonction temporelle, depuis que ou pendant que, (depuis que vous êtes ici, pendant que vous dormiez); la conjonction tandis que marque l’opposition dans la simultanéité, tandis que l’un travaille, l’autre se repose; alors que est également adversatif pour dire à un moment où au contraire: on fait les jupes courtes, alors qu’on les faisait longues l’an dernier.
10. en. A noter que at the same time se dit en même temps et non pas “au même temps.” On voyage en train, en auto, en avion (mais on expédie une lettre par avion); la préposition en indique en quoi est fait une chose: une cravate en soie.
11. encore, de nouveau, plus I’ll never do it again doit se traduire par “je ne le ferai plus” et non “je ne le ferai encore.” Le vers célèbre duCid de Corneille, “je le ferais encore si j’avais à le faire” devrait aider les étudiants à comprendre le sens de “encore” et à utiliser le synonyme “de nouveau”.
12. parce que, à cause de Difficile, semble-t-il, de faire comprendre aux étudiants que la locution prépositive à cause de (par l’action, l’influence de, et par extension en raison de) doit être suivie d’un nom ou d’un pronom; la locution conjonctive parce que, qui exprime la cause, doit être suivie d’une phrase complétive (verbe, sujet); exemple: “Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie!”
13. passé, dernier, précédent Quelques exemples corrects: L’année passée j’ai fait telle ou telle chose; il a passé l’année dernière au Maroc; l’année précédente il a fait un long voyage en Egypte; c’est la dernière semaine de l’année; je l’ai vu(e) pour la dernière fois.
14. plus que, plus de L’étudiant écrit: “plus que cinq livres” au lieu de “plus de cinq livres . A rappeler que “plus que” modifie un adjectif, un participe passé ou un adverbe: résultat plus qu’honorable; “plus de” est suivi d’un complément partitif: “j’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans” (Baudelaire).
15. prochain, suivant Deux adjectifs que confondent souvent les étudiants. Il faut dire: Elle arrivera la semaine prochaine ; lors de sa première semaine à Paris, il a visité le Louvre et le musée d’Orsay et la semaine suivante il est allé à Giverny.
16. sur A rappeler enfin que les prépositions anglaises ne se traduisent pas nécessairement par leur équivalent français et qu’on ne dit pas “Elle demeure sur la rue d’Assas” (Phrase correcte: elle demeure rue Assas) ou encore “je l’ai vu sur la télévision” (alors qu’il faut dire, je l’ai vu à la télévision).