Comme les combustibles fossiles, les métaux sont des ressources non renouvelables du globe terrestre, extraits jusqu'à présent par des mines creusées dans l'écorce terrestre. Certains d'entre eux existent aussi à l'état de nodules polymétalliques dans le fond des océans, à grande profondeur, mais leur exploitation n'est pas encore économiquement rentable.
En juin 2008 (numéro spécial « Construire un monde durable », pages 44–47), la revue Sciences & Vie donnait l'abondance estimée de chaque élément dans la croûte terrestre et celle des réserves économiquement exploitables pour les douze métaux les plus utilisés, avec le nombre d'années d'exploitation envisageables au rythme actuel : c'est la première durée indiquée ci-dessous. La deuxième durée est tirée de la mise au point de Mme K. R. Ragnarsd--ttir, Nature Geoscience 1 (11), 720–721 (2008), Rare metals getting rarer, qui donne également le % de recyclage actuel (entre parenthèses), pour certains de ces métaux.
Argent : 13 ans – ?
Palladium : 15 ans – ?
Or : 17 ans – ?
Zinc : 17 ans – 45 ans (25 %)
Étain : 20 ans – 40 ans (25 %)
Plomb : 22 ans – 40 ans (70 %)
Cuivre : 31 ans – 60 ans
Nickel : 40 ans – ?
Platine : 56 ans – 360 (0 %) (Rhodium inclus)
Fer : 79 ans – ?
Cobalt : 112 ans – ?
Aluminium : 131 ans – 270 ans (50 %)
On pourrait aussi mentionner d'autres métaux et minerais (les estimations sont celles de Mme K. R. Ragnarsd--ttir) :
Indium (prix dopé par la production des écrans LCD ; cellules photovoltaïques de nouvelle génération) – 15 ans (0 %)
Coltan, minerai de niobium (ex-columbium) et tantale (ce dernier très utile en électronique, par exemple celle des portables) – 115 ans (20 %) pour le tantale
Antimoine (pharmacie) – 30 ans
Gallium (écrans, lasers, cellules photovoltaïques) – pas d'estimations, ni des réserves ni de la durabilité !