PAR MARC LEBUIS
La chronique de Richard Martineau vise juste ( Roulé suisse, publié dans le Journal de Montréal du 2 décembre 2009 ).
Elle révèle la nécessité de prendre très au sérieux la menace bien réelle que pose de l'islam radical.
Non-violent en apparence, l'islamisme dans sa version 2.0 , soit l'islam politique tariqo-ramadamesque ou encore salah-basalamahesqe ( deux copains qui se sont connus en Suisse et deux fervents admirateurs d'Hassan Al-Banna, le grand-papa du fréro Tariq ), est tout aussi menaçant, sinon plus, que l'islamisme traditionnel. Les minarets, les voiles, les burqas et même, jusqu'à un certain point, l'obsession par rapport à la violence et au terrorisme détourne notre attention du réel danger.
Pendant que nous nous obsédons de ce qui est visible, il se pourrait bien que des personnes en conflit avec nos valeurs et ayant des loyautés conflictuelles s'installent confortablement dans les sphères les plus sensibles de notre société. Pendant que nous nous préoccupons du terrorisme et des signes ostentatoires politiquement chargés, nous sommes pourtant en train de laisser passer des individus particulièrement douteux qui, par exemple, pourraient bientôt rejoindre les rangs de la plus haute magistrature. Imaginez un jour qu'un juge à la Tariq Ramadan , sympathique ou même ouvert aux idées ou à certaines idées rétrogrades et étrangères, s'installe à la Cour suprême du Canada? Impossible dites-vous? C'est pourtant ce que souhaite très activement un des lobbies islamistes les plus puissants en Amérique du Nord, soit CAIR-Canada (commandité par l'Arabie saoudite). Point de Bascule vous reviendra bientôt sur ce sujet.
Lutter contre l'érosion de nos droits et libertés face à l'avancée du totalitarisme politico-islamiste est notre véritable combat. L'islamisme ne se combat pas principalement en endiguant légalement ce que les adhérents de la Charia voudraient bien instaurer, mais bien en faisant pleinement usage de nos libertés, en profitant par exemple de la liberté d'expression pour exposer, confronter, défier, cerner et surtout démystifier l'idéologie politico-islamiste et ses représentants. Il faut aussi protéger les «nôtres»: policiers, journalistes, chauffeurs d'autobus, Nathalie Morin de ce monde, etc., des «nôtres» qui ne sont pas définis en termes ethniques, religieux ou «culturels» mais plutôt en termes de réelles valeurs fondamentales comme la liberté, l'égalité et la liberté de conscience.
Mais pour l'heure, il semble que ce soit les quasi criminels qui bénéficient des largesses de l'état et qui passent pour des victimes. Les véritables racistes réussissent à se faire passer pour des victimes. Des gens possédés par la haine réussissent chaque jour à nous faire croire qu'ils sont en fait les victimes de cette même haine. Ce genre d'attitude réussit à créer pour nous une impasse, détournant notre attention vers des éléments accessoires et non essentiels comme l'obsession à propos d'un voile qui, au final, n'est que le symptôme d'une problématique beaucoup plus vaste.
Les Suisses nous démontrent par contre quelque chose que les Québécois pourraient faire pour contrer leur déconnexion avec le leadership politique, institutionnel et académique du Québec: réclamer le droit de tenir des référendums de façon à retirer des mains de nos "décideurs" le pouvoir de prendre des décisions majeures affectant gravement le destin du Québec. Tout cela ne concerne pas uniquement l'islamisme en tant que tel, mais aussi la réforme de l'éducation, le cours d'ECR, les politiques d'immigration et le principe même des accommodements.
Marc Lebuis
Directeur, Point de Bascule
directeur at Pointdebasculecanada.ca