L’exposition itinérante Trop jeunes pour le mariage de Stephanie Sinclair s’arrête au Gesù, à Montréal, du 15 août au 29 septembre, pour présenter 30 clichés grand format de mariages forcés impliquant des enfants, une pratique qui a cours, encore de nos jours, dans certains pays d'Asie et d'Afrique.

L’événement est proposé gratuitement par Amnistie internationale Canada francophone, en collaboration avec le Gesù, dans le cadre de la campagne J'aime mon corps. J’aime mes droits.

Le Fonds des Nations unies pour la population parraine cette expo immortalisant des unions forcées dans des pays comme l’Afghanistan, l’Éthiopie, le Népal et l’Inde. Le comédien Paul Ahmarani est le porte-parole de ce rendez-vous à Montréal.

Les troublantes photos de la photojournaliste américaine font le tour du monde d’ici l’an prochain pour sensibiliser la population à l’égard de la protection des droits sexuels et reproductifs des enfants, ainsi qu'en ce qui a trait aux mariages qu’on leur impose dans certains pays encore aujourd’hui.

On peut notamment y voir deux jeunes filles du Yémen, qui ont dû se marier à l’âge où, ici au Québec, on entre en première année du primaire. C’est le cas notamment de Tehani, qui a épousé un homme de 25 ans alors qu’elle n’avait que 6 ans. Ça fait une dizaine d’années que Stephanie Sinclair s’intéresse aux mariages forcés avec les enfants.

On apprend que 10 millions de filles sont mariées chaque année avant l’âge de 18 ans à travers le globe. Certaines sont brimées dans leurs droits et subissent des violences sexuelles, des grossesses précoces ou encore des complications à la naissance pouvant entraîner la mort.

Seules Montréal et Ottawa accueillent l’exposition Trop jeunes pour le mariage au Canada.

Le Gesù, pour compléter le portrait, présentera le 11 septembre, pour la première fois à Montréal, le documentaire 475 : Quand le mariage devient un châtiment, du Marocain Nadir Bouhmouch. L’article 475 du Code pénal marocain permet aux violeurs d’épouser leurs victimes.

Le 28 septembre, dans le cadre des Journées de la culture 2013, ce sera au tour d’un atelier familial de confection de fleurs qui seront envoyées au Burkina Faso, suivi de la projection du film La source des femmes, de Radu Mihaileanu, qui était en compétition officielle au Festival de Cannes de 2011. Une jeune mariée propose aux femmes de faire la grève de l'amour tant que les hommes n’apportent pas l’eau au village.