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Jana Havrankova

Endocrinologue.

UN DÉBAT DE SOCIÉTÉ

L'affrontement et l'entêtement ont assez duré : une trêve s'impose.

Toutefois, le gouvernement et les étudiants partent des positions tellement divergentes qu'il est difficile d'imaginer une entente, même à l'aide d'un médiateur. Même si le gouvernement a selon moi exagéré en réclamant une hausse des droits de scolarité de 75 % en 5 ans, il ne peut pas reculer sur toute la ligne devant la pression. Cette hausse a supposément été bien réfléchie dans l'intérêt de l'ensemble de la société.

Justement, ce n'est pas aux étudiants de décider combien ils veulent payer pour leurs études universitaires : il s'agit d'un débat de société. Pour que celui-ci puisse se faire, une trêve doit être déclarée.

Le gouvernement peut décider 1) d'imposer l'augmentation prévue pour l'année 2012-2013 et prendre cette année pour réunir toutes les parties impliquées afin de déterminer la suite des choses; 2) de décréter un moratoire sur la hausse et mettre sur pied une commission qui étudierait largement le financement des universités; 3) d'étaler l'augmentation sur dix ans plutôt que cinq. Comme c'est le gouvernement qui est censé montrer plus de maturité, il doit ouvrir la porte à ce débat de société.

Il faut que les étudiants cessent de se tirer dans le pied et retournent en classe.