Le bloc québécois désapprouve vivement la prise de position de Stephen Harper sur le proche-orient

Ottawa, le vendredi 14 juillet 2006 – La porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Affaires étrangères et députée de La-Pointe-de-l’île, Francine Lalonde, est extrêmement inquiète de l’escalade de la violence qui sévit actuellement au Proche-Orient. C’est pourquoi elle en appelle aux efforts de l’ONU et de la communauté internationale pour faire baisser la tension au Proche-Orient et pour amener les parties à un cessez-le-feu.

La députée rappelle que, autant dans la bande de Gaza qu’au Liban, ce sont des civils qui font les frais de cette crise par suite du pilonnage des ponts, des routes, des villages et des centrales électriques. « En fait, la grande majorité des morts et des  blessés sont des civils. De plus, l’imposition d’un blocus maritime et aérien sur le Liban fragilise l’économie de ce pays qui sort à peine de la guerre civile, et menace de faire éclater ses structures politiques », déplore Francine Lalonde.

« Face à l’enlèvement de soldats israéliens et aux tirs de roquettes par la branche militaire du Hezbollah et par celle du Hamas, des gestes qu’il faut condamner, le Bloc Québécois reconnaît qu’Israël a le droit de se défendre, d’exiger la libération de ses soldats et la fin des tirs de roquettes qui atteignent, là-aussi, des civils. Toutefois, les opérations militaires lancées actuellement par Israël au Liban et à Gaza sont nettement disproportionnées et devraient cesser. Seuls la négociation et le dialogue politique pourront apporter des solutions à court et à long terme », a-t-elle poursuivi.

Le Canada doit faire sa part

Dans cette perspective, le Bloc Québécois en appelle à l’ONU et à la communauté internationale pour faire baisser la tension au Proche-Orient. Il désapprouve vivement les déclarations récentes de Stephen Harper, qui risquent d’attiser les tensions déjà énormes dans cette région. Francine Lalonde demande plutôt au premier ministre canadien de faire sa part pour appuyer les efforts de paix.

« Le Bloc Québécois considère qu’il faut tout mettre en œuvre pour stopper les hostilités. Un cessez-le-feu prévoyant immédiatement la fin des bombardements sur le Liban et sur la bande de Gaza de même que la libération des prisonniers des deux camps, est essentiel. Il n’y aura toutefois pas de paix durable dans la région sans un règlement global du conflit, qui doit passer notamment par la création d’un État palestinien viable ainsi que par la reconnaissance du droit d’Israël à l’existence, et ce, à l’intérieur de frontières reconnues », a conclu Francine Lalonde.