Bravo aux profs qui montent la tête des jeunes

Ils ont maintenant le vent dans les voiles et un beau projet de société :

"Négocier, c'est se faire fourrer"

De la casse au centre-ville, malgré la trêve

La trêve de 48 heures n'aura pas empêché des protestataires d'envahir  les rues... (Photo: Patrick Sanfaçon, archives La Presse)
PHOTO: PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Émilie Bilodeau
La Presse

 

24 avril 2012

La trêve de 48 heures n'aura pas empêché des protestataires d'envahir les rues du centre-ville de Montréal, mardi soir. Des centaines d'entre eux ont participé à une manifestation malgré l'annonce commune de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) et des fédérations étudiantes collégiale et universitaire de ne pas faire «d'actions de perturbation économique et sociale».

Les manifestants se sont rassemblés à 21h à la place Émilie-Gamelin. De là, ils ont sillonné les rues, surveillés par de nombreux policiers.

Des dizaines de pièces pyrotechniques ont été lancées dans les airs. Les cônes orange et les panneaux de circulation ont été basculés au milieu des rues pour ralentir les policiers qui suivaient l'événement.

Un peu après 22h20, à l'angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Saint-Urbain, quelques manifestants ont fait voler en éclats les vitres de la banque HSBC. Les policiers ont alors déclaré l'attroupement illégal. À peine quelques minutes plus tard, les policiers du groupe d'intervention, vêtus de casques et armés de matraques et de boucliers, ont rapidement dispersé le groupe.

Des voitures de police et de citoyens ont également été vandalisées lors de l'événement, a rapporté le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Trois personnes ont été arrêtées pour des méfaits et pour violation de conditions. Il a été impossible de savoir quelle était la nature des conditions non respectées.

Dénoncer la trêve

Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, voulaient dénoncer la trêve. Ils ont notamment crié des slogans comme «négocier, c'est se faire fourrer».

L'invitation pour l'événement sur Facebook critiquait également une décision de la CLASSE de déplacer une manifestation de mardi à aujourd'hui. « Nous considérons que reporter un événement comme celui-ci à 24h d'avis est irrespectueux des militants et militantes de la base», indiquaient les organisateurs.

Joint tard mardi soir par La Presse Canadienne, Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE, s'est dissocié de l'événement. Il a affirmé que la manifestation n'a pas été organisée par la CLASSE.