Une centaine de manifestants étaient rassemblés dimanche au carré Phillips afin d’appuyer la population égyptienne qui a forcé le départ du président Mohamed Morsi, chassé par les militaires du pouvoir.
«Nous voulons que les gouvernements canadien et américain reconnaissent que la récente destitution de l’ex-président Morsi n’est pas un coup d’État, mais bel et bien le résultat de la volonté du peuple», a affirmé Sam Azer, un des protestataires.
Environ un an après l’élection de Mohamed Morsi à la tête de l'Égypte, M. Azer et ses comparses n’hésitent pas à qualifier l’homme d’État déchu de «meurtrier» et de «terroriste».
Les manifestants n’étaient pas tendres non plus à l’égard du président des États-Unis, Barack Obama, qu'ils accusent de «financer le terrorisme à l’étranger».
«Les Frères musulmans, cette organisation politique aux tendances idéologiques inacceptables, ont porté Morsi au pouvoir. Nous voulons faire comprendre au reste du monde que nous ne sommes pas d’accord avec leurs idées et que nous ne les voulons pas au pouvoir», a souligné M. Azer.
Il se disait satisfait de l’élection du président du Conseil constitutionnel égyptien, Adly Mansour, au poste de président égyptien par intérim. «Il s’agissait d’une décision sans faute», a-t-il insisté.
M. Azer ne souhaite désormais qu’une seule chose pour les Égyptiens qui vivent des heures cruciales pour la démocratie de leur pays : «J’espère que nous aurons des élections démocratiques, des vrais! Pas le genre de fourberie que nous avons connue lors du dernier suffrage.»