Traîner au lit, c'est génétique

Mario Girard
Le dimanche 27 janvier 2008
La Presse

Vous en avez marre de vous faire traiter de fainéant parce que vous aimez faire la grasse matinée ? Voici une réponse bétonnée à servir à ceux qui émettront ce commentaire. Dites-leur que vous n’y pouvez rien, car cette habitude est dans vos gènes.

On savait déjà que l’horloge interne de l’être humain, appelée rythme circadien, suit un cycle d’un peu plus de 24 heures. Les personnes qui fonctionnent mieux tard dans la journée ont un rythme circadien plus long que les lève-tôt, qui n’ont aucune peine à sauter du lit pour entamer leur journée.

On savait aussi que les couche-tard doivent constamment ajuster leur horloge pour pouvoir fonctionner sur ce cycle de 24 heures. En cas d’abus, ils vivent plus facilement un dérèglement. En clair, s’ils se couchent tard le week-end, ils seront de mauvais poil au bureau le lundi matin.

Une étude vient de jeter un nouvel éclairage sur les habitudes de sommeil. Un groupe de chercheurs internationaux a découvert que les gènes peuvent expliquer les comportements adoptés par chacun.

Biopsie cutanée

Des spécialistes de Berlin et de Zurich ont pratiqué une biopsie cutanée sur 28 sujets, parmi lesquels 11 lève-tôt et 17 oiseaux de nuit. Ils ont étudié leur rythme circadien, de même que la formation de leurs gènes. Les chercheurs ont pu établir des liens évidents entre les gènes des participants à l’intérieur de chacune des deux catégories.

Connaissant tout le travail fait autour de la manipulation génétique, il n’est pas loin le jour où on fera de ceux qui aiment faire la grasse matinée de véritables turbos matinaux.

 

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