Le débat sur les accommodements raisonnables inspire un autre auteur

Guay, Serge-André
vendredi 5 octobre 2007

Après Michel Leclerc, avocat retraité de la belle région de Charlevoix, qui signe « Islamérique - Une perception québécoise » , voilà que le débat sur les accommodements raisonnables inspire un nouveau livre, Le grand écart, un roman signé par un résident du Grand Montréal d’origine algérienne, Mas Ensens S.

Résumé

L’auteur présente son roman en ces mots : « Le Grand Écart est un livre qui dénonce les parallèles de la vie sociale. Les Algériens sont meurtris et souffrent dans leur chair de l’islamisme politique, non pas depuis une décennie, mais depuis des temps immémoriaux.

Le djihad proclamé par les islamistes aux Algériens en particulier et au monde en général, fait reculer l’Islam qui n’est pas une religion de paix. Il est évident que l’idéologie du djihad s’inspire du Coran. Trop général, ce dernier a donné lieu à un laisser-aller philosophique et à un laisser-faire politique sans précédent dans les pays dits musulmans. Le Grand Écart est une dénonciation des méfaits du mystique et de la manipulation. Le Grand Écart est une prise de conscience. Dans le même temps, il est une mise en garde contre les complots islamiques. « Humains, prenez garde ? », car le djihad est permanent. Il est une guerre déclarée aux impies, à tous ceux qui ne se convertissent pas à l’Islam et à ceux qui s’en écartent. »

Au sujet de l’auteur

L’auteur sait de quoi il parle si on se réfère à son parcours.

Âgé de 57 ans, Mas Ensen vit le jour à Ighil Nat Cila, un village au cœur de la Kabylie, en Algérie. Enfant, il vécut la guerre qui opposa les Algériens au colonisateur français. Dans la nuit, les bombes n’arrêtaient jamais de tomber tout proche de la maison où il habitait avec ses parents. Toutes les nuits, des explosions se faisaient entendre. On aurait cru que ces bombes tombaient dans la cour. La permanence de ces explosions rendit sourd tout le monde.

A l’indépendance du pays en 1962, Mas Ensen avait douze ans. Il entama sa scolarisation dans une école qui se cherchait à cause du vide que laissèrent les soldats-enseignants français. Dans sa classe, il y avait trois rangées. Chacune d’elles correspondait à une tranche d’âge et à un palier de l’enseignement. A quinze ans, il fut exclu de l’école primaire en même temps que ses camarades ayant atteint la limite d’âge. Autant que ces derniers, il s’inscrivit à l’école des adultes d’Iwadyen. Six kilomètres à parcourir à pied, le matin, autant à la sortie de l’école, avec toutefois une nuance. Le soir, le retour à la maison était plus pénible à cause qu’il fallait presque grimper. M. Uali, directeur doublé d’un enseignant de l’école primaire d’Ighil Nat Cila, voulait récupérer ses élèves studieux, comme pour réaliser un défi. Après moult démarches, il obtint de l’inspecteur académique, l’autorisation tant attendue.

Après quatre années à l’école primaire du village, il eut chaud au cœur lorsqu’il se retrouva au Collège d’Enseignement Technique de Tubirast, suite à un concours d’admission où huit cents candidats tentèrent leurs chances d’accéder à l’échelon supérieur de l’enseignement.

Classé parmi les trente premiers, Mas Ensen fut sélectionné pour la formation en comptabilité, sachant que le deuxième groupe de trente fut affecté à la section Électricité Générale, tandis que le troisième à la Mécanique Générale. Le quatrième groupe, quant à lui, embarqua dans le wagon des Maçons et Menuisiers. Face à une mémoire infidèle, Mas Ensen faisait passer les matières techniques avant l’histoire-géo, la récitation, la rédaction et la dictée. De toutes les façons, ces dernières n’étaient pas payantes en terme de coefficient. Ce qui l’orienta vers les chiffres qu’il s’agissait d’agencer par l’exercice. De plus, toutes ces matières qui gravitaient autour de la langue française, lui demandaient un effort de mémorisation dont il n’était pas capable.

Il négligeait totalement la langue arabe qui, à l’époque, ne comptait pas dans la moyenne générale. Quel soulagement !

Conséquence, en première année du Collège, en langue française, il obtint une moyenne dérisoire, soit 2,50 / 20. Le professeur le conseilla fort utilement de lire beaucoup plus qu’il ne le faisait déjà et de profiter en deuxième année de la bibliothèque bien fournie du Collège.

Ce Collège le conduisit avec succès au Lycée Technique à Alger. Là, il découvrit la magie du mot et du verbe. Il en fut subjugué et se mit à écrire plutôt mal que bien. Des mots qui, seuls, ne voulaient presque rien dire, bien agencés, donnaient des couleurs et des sensations inattendues.

En deuxième année au Lycée Technique, la rentrée scolaire fut sans heurts. Le premier trimestre l’engageait de plain-pied dans le cycle scolaire. Studieusement, il se mit au travail pour aller très loin. Un objectif à la fois. Ne dit-on pas qu’ « atteindre un idéal, c’est le dépasser du même coup » ?

Un événement vint, cependant, contrarier son espoir de continuer ses études. De retour de Kabylie à la fin des vacances d’hiver, il trouva chez son oncle résidant à El Harrach, un billet de l’Institution militaire qui le convoquait d’urgence à la caserne de Boghar pour faire son service militaire. Muni d’un certificat de scolarité daté seulement d’un jour, il s’en alla à Blida quémander un sursis. Il supplia le responsable du Bureau de Recrutement de le laisser continuer ses études. En vain ! Mas Ensen vit sa vie basculer. Tous ses espoirs furent annihilés par un bureaucrate en tenue. Assis derrière son bureau, cet agent de l’administration militaire le menace de l’envoyer au trou, si jamais il ne rejoignait pas la caserne de Boghar à la date prévue sur le billet de recrutement.

Tout était fini, une fois qu’il endossa sa tenue militaire et qu’on lui fit la boule à zéro. Il se résigna en entrant dans les rangs, sachant qu’il ne servait à rien de s’obstiner. De toutes les façons, l’année scolaire touchait presque à sa fin. Vingt-quatre mois à vivre à la caserne. Inutilement. Mas Ensen voyait ces longs mois autant qu’une éternité. En sortira-t-il jamais ?

Vers la fin de ce parcours du combattant, un officier supérieur lui proposa de faire carrière dans l’armée. Une réponse sans équivoque sortit de sa gorge pour dire non, que l’idée ne lui avait jamais traversé l’esprit de faire carrière dans cette institution. A la suite de cette entrevue, on lui chercha la petite bête qui devait permettre de le jeter en prison pour une période indéterminée, n’eut été l’intervention d’un officier de réserve, qui le protégea jusqu’à la quille. Cette quille le conduisit tout droit devant la Fac Centrale d’Alger, d’où il vit sortir ses anciens camarades de Lycée. Il y pleura chaudement, mais promit de réaliser son rêve. Il travaillait très dur et lisait beaucoup. C’était dans les années soixante-dix. En se frottant beaucoup aux étudiants, il découvrit le Mouvement amazigh où il milita activement. Dans la foulée, le besoin d’écrire se fit pressentir. Il tenta une ébauche de ses mémoires d’enfance. En 1977, il écrivit une nouvelle, puis une autre en 1978. Il n’était pas encore prêt. Il les gardera trente ans durant. En 1982, il fit une formation de gestion dans un Institut Public lancé en 1979 par des professeurs québécois. Après ce cycle de formation, il reprit son poste dans la Société Nationale où il travaillait. Il grimpa les échelons jusqu’à devenir un cadre supérieur au sein de cette entreprise.

La suite ? Le terrorisme islamique, ce qu’on appelle communément le Djihad, bât son plein en Algérie. Cette pieuvre ne lâchera jamais prise. Elle est au service d’une idéologie médiévale, donc dangereuse. Mas Ensen décida de quitter son pays, parce que menacé dans sa vie et sachant que tous ceux parmi ses amis qui n’avaient pas pris au sérieux la menace, sont morts aujourd’hui. En 2001, il se retrouva à Montréal. Il demanda le statut de réfugié que l’immigration lui refusa deux années plus tard. Il fit un autre dossier pour la résidence permanente dans le cadre humanitaire. Il l’obtint après six longues années d’angoisse et d’incertitudes. Malgré tout, il essaya de participer aux débats qui animaient la scène politique du pays hôte. Pour ce faire, il envoyait des articles aux journaux. Seul le journal « Le Métro » en publia deux.

Depuis qu’il est à Montréal, la marmite bout. La vapeur fait bouger le couvercle. Il sent qu’il doit se passer quelque chose. Ce que disent les immigrants des Québécois, les Québécois des immigrants, l’interpellent quotidiennement. Il commence à écrire et le Grand Écart prend forme autant qu’une boule de neige qui descend de la montagne.

Extraits / Les premières pages


- Monsieur ?
- Oui, monsieur Luc ? Votre boss vous demande à l’Agence.
- D’accord, je pointe à la pause-café du midi et je m’en irai.
- D’accord.

Que me veut Alex ? S’interroge Mokrane. Cela fait deux années qu’il travaille dans son Agence d’emploi et jamais il ne l’a appelé pour une quelconque raison. Depuis qu’il est entré dans cette Agence intérimaire, il a fait le tour d’une dizaine de compagnies au moins. Il est réputé pour être plutôt un bon travailleur. Les superviseurs des compagnies où il a travaillé ne se sont jamais plaints de son comportement. Au contraire.

A midi, exactement, Mokrane prend sa carte de pointage et l’insère dans la machine. La pointeuse aspire la carte en faisant un léger bruit. Après quelques instants très courts, elle la rejette en y imprimant l’heure de sortie. Mokrane la glisse dans le porte-cartes et se dirige vers la salle à manger.

Après son déjeuner, ce dernier s’apprête à sortir :
- Au revoir, Monsieur Luc.
- Comment, vous partez déjà ?
- C’est ce que j’ai compris.
- Non, non, partez à la fin du travail, à 16 h.
- Bien, Monsieur Luc.

Mokrane reprend son travail là où il l’a laissé, non sans se poser des questions sur cet appel téléphonique, de son patron, plutôt inhabituel. Bien qu’il soit inquiet de nature, Mokrane ne s’en fait pas outre mesure. Il sait très bien que ce n’est pas grave. Comme à l’accoutumée, ses mains exécutent rapidement les mouvements de routine exigés. Ainsi, nul superviseur ne lui fera de remarque. Il ne supporterait pas, ne serait-ce qu’un regard de travers. Il est surtout fatigué de vagabonder de compagnie en compagnie. Il essaie de se stabiliser du mieux qu’il peut. Ce qui n’est pas évident.

Si, jusque-là, des responsables de compagnies l’ont remercié, ce n’est pas tant à cause d’un faible rendement ou d’une indiscipline. Le manque d’activité est, dans la plupart des cas, évoqué pour justifier le remerciement. Dans le cas de l’Agence d’emploi, on ne peut pas, vraiment, parler de licenciement.

Cependant, il lui est arrivé une fois de quitter son travail à cause, d’une part, de la pression exercée par les patrons et, d’autre part de l’insuffisance d’heures accomplies dans la journée ; parce que travailler au salaire minimum et ne pas faire huit heures par jour est carrément une atrocité que les patrons font subir aux ouvriers.

À 16 h, la sonnerie retentit. Mokrane fait la chaîne derrière six ouvriers pour le pointage. La pointeuse émet le même son en imprimant l’heure de sortie sur la carte. Dehors, un air frais et léger vient fouetter son visage. Il respire à fond un bol d’oxygène. L’arrêt d’autobus est à dix minutes du bâtiment de la compagnie. À l’angle de Thimmens et Beaulac, le bus 121 attend l’heure de départ tandis que les ouvriers montent les uns derrière les autres, sans se presser, respectueusement. Le banc est à celui qui arrive normalement le premier, puisque tout le monde est exténué. La fatigue est visible sur les visages après une dure journée de travail. Tous les voyageurs sont pressés de rentrer, chacun chez-soi, pour se relaxer. Les corps fourmillent de fatigue. Pour l’essentiel, le plomb ferme les yeux de ceux qui ont la chance de trouver un banc. Demain sera un autre jour de routine.

L’autobus, à l’heure comme toujours, s’ébranle en prenant la direction sud sur la rue Beaulac. Il virera à gauche au boulevard de la Côte-Vertu pour prendre la direction est. Il ira jusqu’à Saint-Michel. Il s’arrêtera à hauteur des arrêts et des abribus placés avec stratégie tout le long du parcours.

Telle une machine programmée, l’autobus avance lourdement en s’arrêtant aux endroits déterminés et/ou au signal de celui ou celle qui voudra descendre. On n’a pas l’impression qu’un chauffeur est derrière le volant, tant il fait bien son travail, au point où il se fait oublier.

Pour l’instant, le monde du travail monte dans le bus 121. C’est magique. Tout à l’heure, ce beau monde qui a accompli un travail titanesque, sera englouti par la bouche du métro Côte-Vertu. D’autres travailleurs en sortiront pour remplir de nouveau l’autobus 121 qui déchargera cette masse d’ouvriers, de nouveau, dans la bouche du métro Sauvé. Il s’emplit et se désemplit au signal des voyageurs arrivés au terme de leur voyage.
- Bonjour Alex.
- Salut, toi. Après un échange de poignée de mains, Mokrane s’assoie sur la chaise placée juste derrière le bureau du patron.
- Comment ça va, toi ?
- Ça peut aller. Le superviseur m’a dit que tu voulais me voir.
- Ah bon ! S’exclame-t-il.
- Luc m’a dit que tu as insisté pour me voir aujourd’hui. J’allais venir de suite, mais il m’a laissé finir la journée de travail. De quoi s’agit-il ?
- Ah ! Oui, oui, viens dans mon bureau.

Dans le bureau, alors qu’Alex s’assoit sur son siège, Mokrane prend une des deux chaises réservées aux invités ou aux employés.
- Ah ! oui, oui, maintenant ça me revient. En fait, Luc m’a appelé et m’a chargé de te demander de soigner ton hygiène. Il était gêné de le faire lui-même mais il a précisé que tu es un excellent ouvrier.
- Quoi ? Soigner mon hygiène ? Quelle hygiène ? Que veut-il dire par là ?

Mokrane enlève son blouson pour montrer à son patron dans quelle tenue il travaille.
- Écoute Alex, tu ne me connais pas d’aujourd’hui. J’ai fait plus de dix compagnies avec toi et jamais on s’est plaint ni de mon hygiène, ni de ma conduite. En plus de ma tenue de travail que voici, je me rase une fois tous les deux jours. N’est-ce pas propre pour un monde qui regorge de poussière de toutes sortes ?
- Moi-même je ne comprends pas. Ne t’inquiète pas, je l’appellerai demain et tout rentrera dans l’ordre. D’ailleurs, cela fait trente bonnes minutes que nous discutons dans mon bureau qui est plutôt exigu et je ne trouve rien à dire, alors que certains dégagent des odeurs insoutenables.
- Je n’arrive pas à y croire, je n’ai jamais entendu une chose pareille.
- Ne t’inquiète pas, demain je l’appellerai pour régler ce malentendu.
- D’accord Alex !

Le mot hygiène résonne encore dans la tête de Mokrane. Alex a parlé d’odeurs. Quelles odeurs ? Que lui reproche-t-on véritablement ? Il ne le saura probablement jamais. Il est rentré à la maison la tête pleine d’interrogations. Est-il antipathique ? S’il ne plaît pas au responsable, il n’y a rien qui puisse le rendre acceptable dans cette entreprise. D’ores et déjà, il sait que ses jours y sont comptés.

Quelqu’un a-t-il dit du mal de lui ? Il travaille avec un Haïtien qui lui montre un travail qui n’est pas sorcier. Ce dernier semble l’apprécier. Tout de suite, tous les deux ont établi de bons rapports. Tous deux, ils communiquent bien.

A trois mètres derrière lui, une Québécoise s’affaire à sa table de travail. De temps à autre, elle se retourne pour discuter avec Pierre, par-dessus la tête de Mokrane. L’Haïtien est respectueux et galant. Il répond aux questions, sans encourager la discussion.

Mokrane a tout compris dès le début. Il faut dire que la nature n’a pas gâté la Québécoise. L’Haïtien a des projets. Il suit une formation en comptabilité pour améliorer sa situation familiale. Cela fait dix ans qu’il travaille dans cette boîte. Dans la compagnie, il connaît toutes les tâches inscrites pour chaque poste de travail.

Mokrane trouve qu’il n’a pas vraiment évolué professionnellement. Comment peut-on rester dix ans dans une entreprise en train de se déplacer d’une machine à coudre à l’autre ? S’il est vrai qu’il connaît son travail, il n’en demeure pas moins qu’il stagne. Peut-on rester une dizaine d’années au bas de l’échelle ? Il y a là matière à réfléchir.

« Soigner son hygiène » ! Que n’a-t-il pas dit, Luc ? Il me faut absolument clarifier cette question, pense Mokrane. Puisque Alex ne lui a rien dit de précis, il se résout de poser la question à Luc lui-même. En attendant, il rentre chez-lui, un logement exigu de la rue Lajeunesse.

Après sa douche quotidienne, il démarre l’ordinateur et se branche à Sympatico pour lire ses courriels et les journaux... algériens. Bien qu’il soit au Canada, il aime bien prendre le pouls de chez-lui. Surtout les nouvelles de Kabylie, la région la plus meurtrie du pays.

Une fois les nouvelles d’Algérie lues, Mokrane se relaxe. A la télé, il aime voir Annie et ses hommes, Caméra café, Les poupées russes et peu d’autres.

La nuit est plutôt courte. Six heures de sommeil. Mokrane se réveille avec les muscles engourdis et des courbatures dans tout le corps. Il doit se détendre. Il faut se lever. Les muscles sont meurtris et la tête vide. Une fois levé, les muscles se détendront pour affronter la routine quotidienne.

Après avoir fait son lit et sa toilette du matin, après avoir pris son petit déjeuner composé pour l’essentiel d’un grand bol de café noir, il met son nez dehors dans le froid glacial de janvier, avec en tête l’idée d’affronter le superviseur. Cette mise au point est nécessaire.

Mokrane n’a plus l’âge de préparer ce qu’il doit dire. Il dira les mots tels qu’ils viendront. Qu’a-t-il à perdre ? Cet entretien ne lui fait pas peur et n’engage en rien sa vie. Pour un salaire de 7 dollars l’heure, il pourra changer de compagnies autant qu’il le voudra. Le fait qu’il doit aborder le problème de son hygiène, avec un monsieur qu’il vient juste de connaître dans le cadre de son travail, l’indispose au plus haut point. »

Référence - Notez que ce livre n’est pas disponible en librairies traditionnelles mais uniquement sur le site de l’éditeur, la Fondation littéraire Fleur de Lys, à l’adresse suivante :

http://manuscritdepot.com/a.mas-ensen-s.1.htm