Irina Bokova, directrice de l'UNESCO : "La burqa doit disparaître"
Irina Bokova a été élue directrice de l’UNESCO. C’est la première fois que la branche onusienne pour l’éducation, la science et la culture voit une femme, d’Europe de l’Est de surcroît, à sa tête. La nouvelle directrice de l’UNESCO veut encourager le dialogue et n’a pas la langue dans sa poche.
La Bulgare Irina Bokova a de grandes ambitions : elle veut encourager le dialogue entre les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens et encourager la tolérance entre les différents groupes. Lors d’un entretien avec Radio Nederland, elle aborde des problèmes épineux et prend position contre le port de la burqa, le voile intégral de l’islam qui couvre totalement la femme de la tête aux pieds.
"Personnellement, je suis contre le port de la burqa. Certaines femmes ne peuvent même pas voir correctement. C’est un dénigrement pour les femmes, cause des problèmes et donne aux femmes l’impression qu’elles sont inférieures aux hommes. "
Confiance en elles
La toute nouvelle élue n’a pas peur d’exprimer sa pensée. Tant que Mme Bokova sera impliquée, le vêtement porté par certaines femmes musulmanes ne sera bienvenu, surtout maintenant que de plus en plus de femmes apparaissent en burqa dans les rues d’Europe occidentale. Irina Bokova pense que les porteuses de burqa doivent avoir plus confiance en elles :
"Je pense que l’UNESCO doit faire un grand effort et se concentrer sur l’éducation, encore l’éducation et toujours l’éducation pour les femmes musulmanes. Je pense que là est la priorité numéro 1. C’est la seule manière de faire changer progressivement les mentalités et l’attitude de ces femmes. Il ne sert à rien de dire : Je suis pour cela, je suis contre cela. Nous avons quelque chose à faire et je pense que nous pouvons le changer en transformant la société."
Mme Bokova considère la burqa, surtout en Europe occidentale, comme une rupture entre les cultures. Sa solution est claire : la burqa doit disparaître.
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Source : RNW, 16 octobre 2009