Accommodements religieux
Texte attribué à Marcel Béliveau
Mercredi le 21 mars, 2007
Avoir su quoi?
Les propriétaires de la cabane à sucre Les Sous-Bois ne savaient pas, sinon, disent-ils, ils auraient agi autrement.
C’est à dire… je ne sais pas. En tout cas, ils s’excusent.
Que des musulmans aillent à la cabane à sucre je n’ai rien contre.
Lorsque je vais à la mer, c’est d’abord pour me baigner dans l’eau de la mer. Si je vais à la cabane à sucre, c’est particulièrement pour profiter du menu d’une cabane à sucre. Sinon, on peut aller n’importe où ailleurs.
Il est dans les habitudes québécoises de faire au moins une visite par année à la fameuse cabane à sucre. On connaît le menu à l’avance.
Soupe aux pois, omelettes et fèves au lard, jambon et surtout, les oreilles de crisse.
Mais les musulmans ne mangent pas de jambon, ne mangent pas de fèves au lard, ne mangent pas d’oreilles de crisse.
C’est parfait, ils ont bien le droit, comme certains ne mangent pas de pepperoni dans leur pizza.
Mais au fait, s’ils ne mangent rien du menu de la cabane, pourquoi vont-ils là?
Ah, pour prier!
Tout le monde dehors c’est l’heure de la prière.
Alors les accomodements commencent à me peser lourd.
La liberté religieuse ne doit pas empiéter sur la liberté tout court.
La vraie liberté religieuse est le droit de pratiquer la religion qu’on a choisie, sans subir de discrimination ou de pression indue de qui que ce soit.
Je ne cache pas et je n’ai jamais caché, être anti-religion ou anti-religieux.
Partout où ça va mal, le conflit est à la base dans 90 % des cas, religieux.
En Irlande, pendant combien d’années, les protestants et catholiques se sont-ils entretuer.
En Irak, actuellement, les sunnites et le schiites s’entretuent quotidiennement.
Et les talibans… y a rien de religieux?
On peut être catholique, protestant, témoins de Jéhovah, juif, bouddhiste, et tout ce que vous voulez, mais ça ne vous donne pas le droit de vous conduire en conquérant.
On ne choisit pas le lieu de sa naissance, ni la couleur de sa peau.
Mais la religion, on vous l’impose jusqu’au moment où vous devenez en droit de comprendre et de choisir. Si la religion qu’on a vous a imposée ne vous convient pas, vous avez le droit d’y mettre fin ou d’en changer.
Mais je vous mets en garde, ne venez pas prier dans ma cour.