L`"Alliance des Civilisations" exhorte à régler le conflit israélo-palestinien
AP | 13.11.06 | 16:21
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ISTANBUL (AP) -- Devant le groupe de travail "Initiative pour une Alliance des Civilisations", fondé pour améliorer les relations entre l'Occident et le monde musulman, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a jugé lundi que ce n'était pas la religion, mais la politique, qui était responsable du fossé croissant, et a considéré prioritaire le règlement du conflit israélo-palestinien.
"Le problème n'est pas le Coran, la Torah ou la Bible. Le problème, ce n'est jamais la foi, ce sont les fidèles et la manière dont ils se comportent les uns envers les autres", a-t-il déclaré après avoir reçu le rapport du groupe de travail composé de 20 sages, dont l'ancien président iranien Mohammad Khatami et le prix Nobel de la paix sud-africain, l'archevêque Desmond Tutu.
Dans leur rapport, les 20 jugent également que le conflit israélo-arabe est au coeur du fossé croissant entre les civilisations, exhortant à la reprise des pourparlers.
Tout effort de réduire ce fossé restera vain sans solution à ce conflit, a expliqué Kofi Annan: "Tout que les Palestiniens vivront sous occupation, exposés aux frustrations et humiliations quotidiennes, tant que des Israéliens mourront dans des attentats dans des bus et des salles de bal, les passions continueront de s'enflammer partout".
L'Initiative pour une Alliance des civilisations, sous égide de l'ONU, est sponsorisée par l'Espagne et la Turquie.
Le président du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a pour sa part qualifié le conflit israélo-palestinien de "conflit des conflits, cause latente de nombreux autres conflits". Disant vouloir voir l'Europe jouer un rôle plus actif dans la région, il a expliqué qu'il travaillait à une nouvelle initiative en ce sens, qui devrait être rendue publique la semaine prochaine.
"Soit nous restons assis, spectateurs, pendant que la culture de la terreur, de la violence et des affrontements s'étend dans le monde comme une maladie infectieuse, soit nous pouvons globaliser une compréhension commune de l'humanité", a déclaré son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. AP