LE CONFLIT ÉTUDIANT
Cette somme représente les revenus que le gouvernement Charest espérait de la hausse des droits de scolarité en deux ans. C’est aussi l’équivalent du montant versé par le gouvernement pour une année entière à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Les universités et les cégeps ont dû éponger des factures respectives de 29 millions et de 30,5 millions de dollars, a appris le Journal de sources gouvernementales fiables.
Les universités ont dû verser 13 millions additionnels à leurs chargés de cours, elles ont perdu 12 millions en revenus (cafétéria, stationnement, etc.) tandis que les bris causés pendant le conflit, les mesures de sécurité accrues ainsi que les frais administratifs ont ajouté quatre millions.
Le gouvernement a confirmé aux universités qu’elles ne seraient compensées que pour 50 % des coûts engendrés par le conflit, excluant les pertes de revenus.
180 enseignants
Dans les cégeps, la reprise de la session hiver 2012 et la reconfiguration de celle d’automne 2012 ont nécessité l’ajout de 180 enseignants équivalent à temps complet et une dépense supplémentaire de 30,5 millions. La Fédération des cégeps ajoute à cette facture une dépense de 2,6 millions engendrée par les mesures de sécurité et les pertes de revenus pour une ardoise totale de 33,1 millions.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a versé une compensation de 15,2 millions aux 24 cégeps qui ont été touchés par la grève des étudiants. La fédération des cégeps s’estime insatisfaite et soutient poursuivre les négociations avec le ministère de l’Enseignement supérieur afin d’obtenir davantage.
Police
Les manifestations quotidiennes qui ont animé les rues de Montréal pendant des mois ont forcé à répétition des interventions policières massives, dont l’escouade anti-émeute, avec à la clé une ardoise de 20 millions, suivant une estimation «préliminaire» remise au Journal. À la Sûreté du Québec, les déploiements policiers ont engendré des dépenses additionnelles de 6,7 millions.
Dans les autres municipalités où la crise étudiante a sévi, les interventions policières ont coûté un million à Québec, 400 000 dollars à Sherbrooke, 800 000 dollars à Longueuil et 700 000 dollars à Gatineau. Seule la Ville de Montréal a reçu une compensation de 15 millions du gouvernement.
Globalement, les interventions policières engendrées par le conflit étudiant dans ces villes de même qu’à la Sûreté du Québec ont nécessité des dépenses de 29,6 millions de dollars.
De plus, la campagne de publicité lancée par le gouvernement Charest pour justifier l’augmentation des droits de scolarité de 80 % sur cinq ans a coûté un million de dollars, pour une facture totale de 90,1 millions. Au plus fort de la crise étudiante, vers la fin du mois d’avril 2012, la Fédération des cégeps estimait que le conflit étudiant allait coûter 40 millions.
ALORS QU'IL NE SYRIEN PASSÉ POUR JUSTIFIER LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE