« La Syrie doit laisser le Liban indépendant
et les assassinats doivent cesser », souligne Paris

Ban : Halte au réarmement du Hezbollah et des autres milices

Le rapport sur le suivi de l’application de la résolution 1559 a remis sur le tapis une fois de plus l’accroissement de l’arsenal militaire du Hezbollah, soulignant la nécessité de trouver une solution à un tel armement.

Dans son rapport, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dénonce la réapparition de certaines milices et appelle les partis libanais à renoncer à s’armer. Il appelle dans ce cadre la Syrie et l’Iran à agir concrètement afin de mettre un terme à cette course à l’armement et évoque en détail les informations communiquées par Fouad Siniora concernant les liens entre Fateh el-Islam et les SR syriens.

Concernant l’élection présidentielle, le rapport souligne que pour la première fois depuis la fin de la guerre, le Liban a la possibilité d’organiser une élection présidentielle loin des interférences étrangères et conformément aux termes de la Constitution. Ban Ki-moon qualifie d’« inacceptable » le fait que les députés de la majorité soient contraints de s’exiler ou de vivre à l’ombre de mesures de sécurité draconiennes afin d’échapper aux assassinats politiques.

Ce dernier point a d’ailleurs été souligné hier par un haut responsable de la présidence française, qui a mis l’accent sur le fait que les assassinats politiques au Liban doivent cesser. Le responsable en question, qui accompagnait le président Nicolas Sarkozy en visite au Maroc, a déclaré : « La Syrie doit laisser le Liban indépendant. Elle doit comprendre que le Liban a droit à des élections libres. » Et d’ajouter : « Les assassinats au Liban, ce n’est pas une méthode. Nous voulons que ces pratiques cessent (…). Cela n’a rien à voir avec le parti Baas car la Syrie a mieux à faire que de s’extraire de la communauté internationale (…). Nous ne voulons pas mettre à bas le régime syrien. »

La correspondance à New York de Sylviane ZEHIL