Une bonne nuit de sommeil favorise l'apprentissage en classe

Article mis en ligne le 2 septembre 2007 à 0:00

TORONTO (PC) - Alors que les enfants tentent de retrouver le rythme de l'année scolaire, une chose est presque certaine: leurs structures du sommeil seront quelque peu déréglées tandis qu'ils se coucheront et se lèveront tôt après avoir passé de longues soirées et fait la grasse matinée pendant les vacances d'été.

Peu de personnes contestent les bénéfices d'une bonne nuit de sommeil lorsqu'il est question des facilités d'apprentissage. Deux nouvelles études publiées samedi dans le journal Sleep contribuent à étayer cette thèse.

Le Dr Jacques Montplaisir, du Centre d'étude du sommeil de l'Hôpital du Sacré-Coeur, à Montréal, et ses collègues ont observé près de 1500 enfants âgés de cinq mois à six ans, et leurs conclusions laissent entendre que les jeunes qui dorment moins sont davantage susceptibles d'avoir des problèmes de comportement et d'apprentissage en classe.

Dans le cadre d'une autre étude, Jan Van den Bulck, de Louvain, en Belgique, s'est penché sur un groupe de jeunes plus âgés - des adolescents - et a constaté qu'une majorité d'entre eux utilisaient leur téléphone cellulaire, une fois les lumières fermées, afin de faire des appels ou de transmettre des messages dactylographiés. Seulement 38 pour cent des quelque 1600 adolescents approchés ont dit ne jamais se servir de leur portable au lit.

Cette étude présente certaines lacunes - elle repose notamment sur des données fournies sur une base volontaire - mais elle laisse entendre que l'utilisation, même limitée, du téléphone cellulaire une fois les lumières fermées augmente les risques de fatigue à long terme.

Le Dr Colin Shapiro, de la Youthdale Child and Adolescent Sleep Clinic, à Toronto, a lu chacune de ces études. Il a également été impliqué il y a quelques années dans des recherches menées auprès d'étudiants de niveau secondaire de l'Ontario ayant permis de conclure qu'en général, "plus vous dormez, meilleures sont les notes".

"Le sommeil n'est pas qu'un processus passif, il se passe des choses", a déclaré en entrevue M. Shapiro, professeur à l'Université de Toronto.

Les conclusions de l'étude montréalaise semblent être en phase avec la tendance actuelle voulant que le sommeil soit une bonne chose pour la mémoire et le développement cognitif, a-t-il affirmé.