Sortir la province de son impasse budgétaire

Dix solutions acceptées

Ne plus subventionner les écoles privées

Augmenter significativement les impôts aux entreprises

Permettre l’établissement de cliniques de santé entièrement privées

Introduire des péages sur certains ponts et autoroutes

Imposer un ticket modérateur pour l’accès aux soins de santé

Abolir les commissions scolaires

Fermer les délégations du Québec à l’étranger

Augmenter significativement les tarifs des garderies à 7 $

Abolir les cégeps et ajouter une année au secondaire

Réduire significativement les subventions aux festivals et événements culturels

Dix solutions acceptées

Dany Doucet
Le Journal de Montréal

Les astres ont rarement été aussi bien alignés pour un politicien qui voudrait prendre de grandes décisions et sortir la province de son impasse budgétaire : les Québécois sont prêts plus que jamais à sacrifier des vaches sacrées et même à payer certains frais d'utilisation pour les services publics.

Les Québécois sont prêts à aller aussi loin qu'introduire un ticket modérateur dans le système de santé, à payer des péages sur les autoroutes et les ponts et à augmenter significativement les tarifs des garderies à 7 $, par exemple.

Ils sont prêts à faire leur part, mais ils tiennent à ce que le gouvernement fasse lui aussi le ménage dans sa propre maison.

Ce ne sont là que quelques-unes des idées qui ont fait du chemin dans la tête des Québécois et qui ressortent comme des pistes de solution acceptables pour sortir le Québec du rouge, selon le sondage Léger marketing réalisé au début janvier pour le compte du Journal de Montréal et de TVA.

«Jamais n'a-t-on vu autant de consensus sur les enjeux importants au Québec, dont les finances publiques. Ça ouvre la voie au gouvernement pour prendre des décisions plus difficiles», estime Jean-Marc Léger, qui sonde l'opinion des Québécois depuis 25 ans.

Mais justement, le gouvernement veut-il prendre des décisions courageuses? Il n'y a pas de sondage, cependant, qui puis-se répondre à cette question.

Des idées qui font leur chemin

Léger Marketing a interrogé 1 059 personnes de tous les âges aux quatre coins de la province pour tester la popularité d'idées qui reviennent le plus souvent pour éliminer le déficit du Québec.

Parmi celles-ci, une bonne dizaine obtiennent l'approbation de la majorité des répondants. Elles sont donc sur la table, si le gouvernement veut s'en servir.

Il y en a parmi celles-ci qui étaient pourtant considérées comme des vaches sacrées il n'y a pas si longtemps.

Par exemple, les Québécois sont d'accord pour accentuer la présence du privé en santé, pour abolir les deux années de cégep et les remplacer par une année de secondaire additionnelle, comme partout ailleurs en Amérique du Nord.

Ils sont aussi prêts à abolir les commissions scolaires, à ne plus subventionner les écoles privées et à augmenter les impôts des entreprises.

Il souhaitent plus que tout voir les députés servir plus longtemps avant d'avoir droit à une pension à vie, mais cette idée ne permet pas suffisamment d'économies pour être considérée parmi les dix plus importantes solutions émergeant du sondage.

D'autres qui ne passent pas

En revanche, il y a encore des intouchables. Cette liste est encore plus longue que celle des points de consensus.

Par exemple, les Québécois ne veulent rien savoir de privatiser Hydro-Québec, de ne plus offrir des traitements médicaux majeurs à partir d'un certain âge, d'augmenter considérablement l'âge de la retraite ou d'augmenter les tarifs d'électricité.

1. Ne plus subventionner les écoles privées

2. Augmenter significativement les impôts aux entreprises

3. Permettre l’établissement de cliniques de santé entièrement privées pour ceux qui désirent payer afin d’obtenir une consultation médicale plus rapidement

4. Introduire des péages sur certains ponts et autoroutes

5. Imposer un ticket modérateur pour l’accès aux soins de santé

6. Abolir les commissions scolaires

7. Fermer les délégations du Québec à l’étranger

8. Augmenter significativement les tarifs des garderies à 7 $

9. Abolir les cégeps et ajouter une année au secondaire

10. Réduire significativement les subventions aux festivals et événements culturels

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