Accommodements religieux

Des imams prêchent la non-intégration pour des raisons de « haine des mécréants »

Bouchard-Taylor : "L’idée d’un projet de conquête islamiste a peut-être quelques fondements en Europe, mais pas au Québec"

Point de Bascule
Annie Lessard, Marc Lebuis
lundi 19 mai 2008

« Parmi les quelque 60 mosquées établies à Montréal, on en connaît deux ou trois, très conservatrices, qui prêchent la non-intégration à la société québécoise pour des raisons sociales ». Source : Rapport Bouchard-Taylor - Aux Québécois de s’ouvrir, Journal de Montréal, le 18 mai 2008

Nos commissaires admettent qu’il y aurait un fondement à l’idée d’un projet de conquête islamiste en Europe. Mais le Québec, lui, serait épargné !

Ce que nos commissaires naïvistes devraient savoir, c’est que c’est pour des raisons de « haine des mécréants » que des imams prêchent la non-intégration. Ces suprématistes (wahhabites/salafistes) enjoignent à leurs fidèles d’éviter de se polluer au contact des « kafirs », un mot qui désigne les sous-humains que nous sommes. Certains prêchent aussi l’obligation pour le musulman d’oeuvrer à la destruction de la démocratie et des libertés. C’est de l’incitation à la sédition. Lire (ici) pour un exemple. Il y en a d’autres qui prêchent la même chose au Québec, ailleurs au Canada, en Amérique du Nord et en Europe.

Si 2 ou 3 églises au Québec, affiliées à une mouvance internationale, enseignaient le suprématisme catholique, la haine de l’« Autre » et la destruction de la démocratie, nul doute que les médias, nos élites et la population, en particulier les autres catholiques, réagiraient avec vigueur pour condamner ce discours, et que les prédicateurs en question feraient face à la justice. Pourquoi, s’agissant de musulmans, les autorités ne réagissent-elles pas ? Naïvisme, ignorance, lâcheté, trahison.

C’est à cause de l’inertie des élites et des médias, et du silence complice de la communauté musulmane régie par la loi de l’omerta que nous avons déposé une plainte à la Commission canadienne des droits contre un imam salafiste de Montréal pour "propagande haineuse"

Nous avons aussi l’intention de prendre d’autres actions dans le but de faire interdire les discours séditieux. Nous croyons que les prédicateurs musulmans qui proposent un projet politique visant la destruction de la démocratie ainsi que la méconnaissance des droits et libertés qu’elle reconnaît, ne sauraient se prévaloir de la protection constitutionnelle du droit à la liberté de religion.

Le pluralisme des idées est inhérent à la démocratie. Les citoyens peuvent toutefois raisonnablement s’inquiéter d’un discours politique sous couvert de « religion » qui est incompatible avec les normes de la constitution avant qu’il ne soit mis en pratique par des actes concrets risquant de compromettre la paix civile et notre régime démocratique.

L’idéologie wahhabite, une idéologie toxique

Cette idéologie saoudienne toxique fanatiquement sectaire, xénophobe et parfois violente est celle de l’islam wahhabite (ou salafiste) propagé dans tout l’Occident grâce aux pétrodollars. Au Québec, des mosquées, centres culturels et lobbies affiliés à la Ligue islamique mondiale basée à La Mecque bénéficient d’appuis et d’apports saoudites. Mentionnons le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), le Congrès islamique du Canada (CIC) et CAIR-CAN.

Lorsque nous avons posté La Ligue Islamique Mondiale propage l’islam wahhabite au Canada donnant la liste des affiliés de la Ligue au Québec et ailleurs au Canada, affichée sur le site internet de la Ligue (nous n’avons rien inventé !), des musulmans québécois paniqués ont échangé des messages sur le forum internet Mejliss, dont le message suivant au sujet de Point de BASCULE :

Concernant le site de désinformation à tendance islamophobe Point De Bascule Canada : J’ai entre autres communiqué avec le CCIQ et ils conseillent ce qui suit...

La recommandation du centre est de limiter l’accès à ce site, c’est-à-dire,
- d’éviter de consulter ce site
- de ne pas envoyer l’adresse de ce site à d’autres personnes afin qu’ils n’y accèdent pas.

Sinon les moteurs de recherche afficheront ce site dès qu’on fait une recherche avec les mots clés "islam, canada, etc" quand ils s’appercevront que le site est de plus en plus visité.

Je leur ai répondu que leur seule recommendation me paraissait trop passive et que, par exemple, ce n’est pas grace à de telles attitudes passives que la communauté juive et autres ont su se faire respecter.

Je m’attendais à plus de leur part, surtout qu’ils sont supposé représenter la communauté musulmane !

L’idéologie wahhabite

Le Center for Religious Freedom des États-Unis a fait une étude de cette idéologie propagée dans des mosquées à travers le pays. Nous avons traduit une partie de leur rapport (ici) et (ici) pour vous éduquer. Cette idéologie rejette la coexistence des différentes religions et condamne explicitement les chrétiens, les Juifs, tous les autres non-musulmans, ainsi que les Musulmans non-wahhabites. Vous comprendrez, messieurs Bouchard et Taylor, que ce ne sont pas des « raisons sociales » qui motivent les mosquées conservatrices dont vous parlez à prêcher la non-intégration. C’est beaucoup préoccupant que cela !

Témoignage d’un algéro-québécois sur les dangers de l’idéologie wahhabite

Le commentaire suivant a été envoyé à notre site il y a quelques heures. Vu son grand intérêt, nous avons décidé de le publier ici afin de lui donner une plus grande visibilité :

« En 1982, alors que j’étais jeune étudiant en Algérie, j’eus l’idée de m’inscrire à une organisation islamiste que je soupçonnais financée de l’extérieur. J’étudiais dans une ville où j’étais parfaitement inconnu, donc où je pouvais revêtir n’importe quel habit sans risquer de me faire démasquer ».

« Maîtrisant déja la langue arabe et ayant une bonne connaissance du coran et de la sunna, je n’ai eu aucune peine à être admis dans le cercle des islamistes intégristes qui commençaient à envahir les campus universitaires algériens, alors entièrement francophones, modernistes et orientés légèrement vers la gauche (encore saine à l’époque) ».

« Quelques mois plus tard, je commençai à recevoir la littérature intégriste wahhabiste. C’était des livres et des brochures de reliure de très bonne qualité, au papier luxueux et à l’impression extraordinairement parfaite. Tout cela gratuitement, bien entendu. J’en dévorais des dizaines. À chaque fournée de documents dévorée, je me disais : nous allons avoir des problèmes, de gros problèmes, d’immenses problèmes ».

« Je ne reçus pas la visite de la redoutable sécurité militaire (la tristement célèbre SM mise au point par Boumediene). Cette organisation semi clandestine et semiétatique ne surveillait que les berbéristes kabyles fichés et les berbéro-trotskystes semi anarchistes et semi sécessionnistes kabyles ».

« Les islamistes n’étaient pas du tout inquiétés et militaient en toute quiétude. Par un beau soir d’été, une bataille générale éclata sur le campus entre les berbéristes kabyles (gauche universaliste) et les intégristes islamistes. Bilan : un mort et des dizaines de blessés plus ou moins gravement ».

« C’était à l’aurore que la police est intervenue, embarquant tout ce qu’elle trouvait sur place. Les islamistes ont été libérés après interrogatoire, mais plusieurs (15 étudiants) kabylo-totskystes écopèrent de 6 mois à 1 an de prison ferme. J’ai du changer de ville et d’université car le moment de vérité venu j’ai du me ranger du coté kabyle, même si le trotskysme ne m’inspirait guère. Entre deux maux, on choisit le moindre ».

« Dix ans plus tard, les troubles islamistes se manifestèrent dans la société, tandis que l’extrême gauche leurs cherchèrent des circonstances atténuantes. Bilan total : 200 000 morts, des dizaines de milliers de disparus, des centaines de milliers de déplacés, des dizaines de milliers d’orphelins et des dizaines de milliards de dollars US de dégâts matériels. Seul responsable, pour ne pas dire coupable : le wahhabisme saoudien. »

« Je ne veux pas paraître alarmiste, ni jouer le paranoïaque et je ne cherche pas la confrontation ou la polémique stérile mais je dirais sans hésiter : L’islamisme est une chose extrêmement dangereuse qu’il ne faut ni sous estimer, ni excuser sous aucun prétexte ».

« Je ne voudrais pas de chasse aux sorcières à la manière McCarthyste. Je ne voudrais pas d’actions généralisées de profilage racial pour la bonne raison que j’en serais certainement victime, ainsi que mes enfants. Si je prends le risque d’exposer ma propre personne et mes propres enfants à des représailles aveugles et générales en mettant en garde contre l’idéologie islamiste, c’est que je juge qu’il est possible de me tirer d’affaire face à une action de représailles contre tout ce qui a un faciès d’islamiste potentiel ».

« Par contre, si je suis identifié comme « ennemi de l’islam » par des islamistes wahhabistes, je donnerais cher ni de ma peau, ni de celle de mes enfants. Nous les islamo-lucides ayant vécu les horreurs et les crimes islamistes de grande échelle, supplions les autorités québécoises, la société civile et les citoyens de se montrer lucides face au danger que représente l’idéologie islamiste. »

« Nous voulons juste que le Québec montre un peu de distance, un peu de lucidité et un peu de fermeté envers tous les promoteurs identifiés de cette idéologie satanique. Nous ne cherchons pas la renommée, ni la gloire d’avoir raison, ni le mérite d’avoir vu les premiers cette bête rampante dans la société québécoise ».

« Nous restons anonymes pour la plupart d’entre nous car en tant que personnes humaines ordinaires, nous avons peur pour notre vie, peur pour nos enfants. Nous avons peur car nous avons toujours vécu dans la peur et la crainte d’être démasqués comme ennemis de « la plus belle des religions ». »

« Pour être honnêtes, nous avons même peur de nous faire lyncher par les médias, les « intellectueux » et la bien pensance québécoise. Nous sommes rendus au point d’avoir peur d’avoir peur. Il y a des moments où je regrette le temps où j’avais simplement peur ».

Nous reproduisons également le commentaire affiché par le même citoyen québécois sous l’article : Enquête : Y a-t-il vraiment un Islam violent au Canada ?

Ce qui m’a fait sourire, c’est le titre de cette vidéo « Y a-t-il vraiment un islam violent au Canada ? ». Je serais curieux de savoir ce qu’est l’islam violent et l’islam non violent. C’est comme la poudre à canon : entreposée dans un lieu un peu humide, à température ambiante, cette poudre n’explose pas par combustion spontanée. Mais la même poudre une fois dans la chambre à feu d’un canon (intention), une simple allumette (action) peut la faire exploser pour envoyer le boulet très loin (effet) !

Conclusion : Il y a de la poudre explosive et de la poudre non explosive. Ça dépend, comme dirait un sergent-chef des forces armées canadiennes. C’est quoi donc la poudre explosive ? C’est celle que les probabilités ont choisie pour la mettre au contact d’une allumette frottée. Je sais qu’en Europe, les pauvres belges ont été injustement choisis pour incarner la « connerie », mais je ne savais pas que les canadiens se sont portés volontaires pour l’incarner en Amérique.

Ce qui m’amuse aussi, c’est que les enquêteurs et les journalistes cherchent des « réseaux » constitués, formels, organisés, ayant documenté leurs futures actions etc… Ce qu’ils ignorent, c’est que la culture musulmane est un champ en perpétuelle….culture. Les mêmes « graines » sont plantées partout et en tous temps. Ce sont les statistiques qui font que quelques « plantes » dépassent du lot. Une fois qu’elles se sont distinguées, tout se passe très vite : le réseau se forme en quelques jours et les cibles atteintes dans les mêmes délais.

Le groupe est consumé et les statistiques peuvent reprendre leur travail, innocemment. Les statistiques peuvent se montrer stériles pendant des années, voire des décennies. Ce qui ne décourage pas les planteurs de planter leurs graines. C’est le message qu’a voulu transmettre Mohammed Sifaoui aux canadiens.

En allant dans n’importe quelle mosquée de Montréal, dans n’importe quel dépanneur de musulmans, on trouvera des livres, des CD et des DVD du même genre que ceux de la Mosquée El Sunna. J’en ai trouvé aussi au centre culturel musulman d’Henry Bourassa et dans une petite mosquée de Brossard tout à fait par hasard. Étant aussi d’origine Nord Africaine et parlant parfaitement l’arabe, je peux entrer dans n’importe quelle mosquée en anonyme et « faire ma prière » selon les règles. Je ne m’en suis pas privé.

Tout comme dans mon pays d’origine, l’Algérie, j’ai constaté qu’il est pratiquement impossible à un imam de faire un prêche totalement exempt de violence ou d’appel à la violence, déguisé ou non. Pour éviter de le faire, il faudrait que le prêche ne dure que deux ou trois minutes. Ce qui est dramatique, c’est que ni l’imam, ni les fidèles ne semblent être conscients de la portée du discours. Tout semble naturel et normal. J’ai une seule fois soulevé certains aspects d’un prêche en explicitant ce que j’avais compris, l’imam m’a assuré que ce n’est pas du tout ce qu’il voulait dire et je faisais une lecture biaisée du prêche.

Le groupe de fidèles présents autours de nous était d’accord avec l’imam et me reprochaient d’avoir une compréhension occidentale de l’islam. Tout le monde était sincère et assurait n’avoir aucune animosité envers les occidentaux, ni les juifs, ni les « kouffar » en général et que seul Allah serait capable de les remettre sur le droit chemin.

Ayant compris les notions de statistiques, les islamistes multiplient leurs interventions, leurs discours et leurs pressions sur les musulmans dits « tranquilles » (ma fameuse poudre à canon entreposée loin de la chaleur intense).

Si dans chaque mosquée un seul fidèle a compris le message du prêche (dont l’imam lui-même n’est pas conscient), il quitte sa religion ou passe à l’acte. S’il ne peut passer à l’acte, par manque de courage, il relaie le discours autour de lui et se porte volontaire pour d’autres tâches que l’action violente.

Il pourrait par exemple faire pression autour de lui pour ramener plus de monde à la mosquée (pour nourrir la fameuse loi des probabilités), militer pour le port du hidjab dans sa communauté, expliciter le hallal et le haram, ou tout simplement porter l’uniforme islamiste (barbe, qamis, coran à la main dans les transport en commun pour donner plus de visibilité à l’islam dans sa ville de mécréants).

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