Vivre avec la réalité humaine

MARIE-PAUL ROSS

Publié le: samedi 28 avril 2012

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Marie-Paul Ross

Les gouvernements de ce monde sont tous plus ou moins corrompus, à divers degrés. Nous devons vivre avec cette réalité humaine. Malheureusement, certains manifestants, sous divers prétextes, s’amusent à commettre des gestes destructeurs tels que des fermetures de ponts, l’arrêt du métro, des vitrines fracassées, des automobiles vandalisées, des édifices gouvernementaux barbouillés, des pavés lancés sur une autoroute. Quel genre de pays voulons-nous ? Un Québec tiers-mondial et constamment en guerre ? Eh bien, avec ce genre de démonstration, nous y allons allègrement !

Politiciens immatures

C’est plutôt insolite qu’un État donne tant de temps d’antenne aux groupes qui « cassent ». Je trouve immatures les politiciens qui arborent le carré rouge, symbole de la violence. Pour les représentants des jeunes, la violence et la destruction sont considérées comme des « détails ». Cette minimalisation magnifie la violence et l’exhibe comme un moyen pour accéder à leurs exigences. L’agir des étudiants, loin d’être démocratique, est nettement centraliste. Un grand nombre d’étudiants ne vont plus dans les assemblées puisque, quand leur opinion diverge des progrévistes, ils subissent l’intimidation et la suppression de leur droit de parole. Un faible pourcentage d’étudiants contestataires conduit au chaos une majorité d’étudiants qui veulent poursuivre leurs cours et réussir.

Des gamins

Comment peut-on les traiter en adultes, ils agissent en gamins qui cassent. Ils minimisent leurs multiples actes de violence; pourtant, au-delà de quelques vitrines cassées, ils ont fait des dommages majeurs. La CLASSE s’identifie comme étant un organisme violent. Ils prétendent se « tenir debout ». Mais ils se tiennent après quoi ? Enlevez-leur de la bouche ce discours rabâché et provocateur et ils se planteront !

Les enfants rois

La génération Y a produit des enfants rois qui veulent tout gratuitement, incapables d’attendre. Ils ont le pouvoir de promouvoir la violence, mais n’ont pas le pouvoir de contrôler les casseurs.

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Les professeurs

Et nos professeurs, qui sont actuellement payés sans l’obligation de donner leurs cours et qui seront doublement rémunérés à la reprise de ceux-ci, comment peuvent-ils suivre un petit groupe d’étudiants subversifs qui empruntent le chemin de la casse et de la dégradation ? Qui va payer pour tout ça ?