La cigarette à l'écran influence négativement les adolescents

 

DES JEUNES DU SECONDAIRE REMETTENT EN QUESTION LA PRÉSENCE DU TABAC À LA TÉLÉVISION ET AU CINÉMA QUÉBÉCOIS

QUÉBEC, le 22 mars /CNW Telbec/ - Des jeunes Québécoises et Québécois

affirment que la présence fréquente et injustifiée de la cigarette à l'écran

exerce une influence majeure sur les jeunes qui, trop souvent encore,

développent la dépendance au tabac dont on connaît la gravité des conséquences

sur la santé. Dans une déclaration officielle rendue publique aujourd'hui,

seize adolescents, tous membres du Réseau conseil de la gang allumée, font

appel à la collaboration des créateurs afin que les cultures télévisuelle et

cinématographique ne concourent pas à l'initiation au tabagisme chez les

jeunes, un piège redoutable qui correspond à la première cause évitable de

mortalité.

L'inquiétude des jeunes à l'égard de la banalisation du tabac à l'écran

est fondée sur des statistiques évocatrices qui montrent que la dépendance au

tabac est vécue en premier lieu par les adolescents et les jeunes adultes. En

effet, environ 75 % des adultes fumeurs ont commencé à fumer alors qu'ils

étaient adolescents, tandis que 25 % ont développé une dépendance au tabac

entre 18 et 24 ans. Comme l'adolescence est une étape cruciale du

développement durant laquelle les jeunes sont à la recherche de modèles, la

présence de la cigarette à l'écran représente un important facteur

d'initiation à la cigarette. C'est pourquoi le Réseau conseil de la gang

allumée s'adresse aujourd'hui aux créateurs et que le ministère de la Santé et

des Services sociaux appuie sa démarche.

Le Plan québécois de lutte contre le tabagisme 2006-2010 reconnaît la

participation des jeunes et leurs initiatives comme moyens de lutte au

tabagisme. Le Réseau conseil de la gang allumée donne une voix aux jeunes qui

peuvent ainsi travailler à prévenir le tabagisme, de concert avec le ministère

de la Santé et des Services sociaux et ses partenaires. Les nombreuses gangs

allumées actives dans toutes les régions du Québec sont le vecteur de ce

mouvement en expansion. La diversité et l'audace de leurs initiatives

contribuent à construire un monde sans fumée.

Fortement préoccupé par le tabagisme des jeunes, le ministère de la Santé

et des Services sociaux soutient depuis plusieurs années déjà les initiatives

des jeunes et des gangs allumées. Chaque année, plus de 300 gangs allumées

dans les écoles secondaires et dans les maisons des jeunes se partagent un

montant de 300 000 $, tandis que pour une sixième année consécutive, le

Ministère finance également la Tournée de promotion des gangs allumées,

réalisée par MusiquePlus. Cette année, la contribution du Ministère dans ce

projet s'élève à 385 000 $. De plus, un montant de 887 000 $ est consacré à la

diffusion du message de sensibilisation De Facto dans plusieurs écoles

secondaires, les cégeps et les universités, avec la collaboration des équipes

sportives en place.

«Des progrès substantiels ont été accomplis au cours des dix dernières

années et il faut continuer à soutenir et encourager les jeunes fumeurs qui

souhaitent se libérer de leur dépendance à la cigarette, tout en incitant

fortement les autres jeunes à ne pas commencer à fumer. La déclaration rendue

publique aujourd'hui par le Réseau conseil de la gang allumée constitue un bel

exemple de réalisation dans le but de soutenir une vie en santé, libre de

toute dépendance. Elle montre à quel point les jeunes peuvent être des acteurs

déterminants dans leurs milieux de vie», a déclaré monsieur Alain Poirier,

directeur national de la santé publique au ministère de la Santé et des

Services sociaux.